Qui est-il, celui-là, au regard affamé,
Qui court, loin des humains, vers des lieux escarpés ?
Chercheur de précipices, prospecteur de dangers,
La fatigue est l’aliment de sa volonté...
Toujours il cherche, toujours il exige quelque chose,
Insatisfait, inassouvi, toujours il ose...
A la nature, aux dieux, ses questions il impose ;
Contre les murs du monde comme des bulles elles explosent...
Des sommets abrupts on a entendu son cri,
Des gouffres profonds, indemne, il est ressorti,
Trop souvent les barrières humaines il a franchi
Et jamais l’écho d’une réponse n’a retenti...
blondin
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Un prospecteur
15 mai 2020 - 03:55
Une femme.
07 septembre 2016 - 08:20
L’as-tu vue pleurer cette femme aux yeux immenses ?
Souvent son regard s’échappe. Au-delà des barrières humaines il semble poursuivre une cible invisible…
Souvent, proche de la rupture, cerné par les larmes, en silence il vacille…
Souvent, trop souvent, il s’agite, sous le feu de la souffrance il cherche un chemin, une route, une issue vers d’impossibles duels…
Parfois, pourtant, dans certains moments d’hésitation, lorsque toute force devient inutile, lorsque tout semble perdu peut-être, parfois, ce regard s’illumine… On peut y voir alors de furtifs reflets, on peut y voir la lueur d’une espérance nouvelle…
Cette femme aux yeux immenses, je l’ai vue pleurer.
Iliade
23 février 2016 - 10:17
Un géant forcené surgit de la mêlée,
D’un bond, d’un cri il court à l’assaut du danger,
D’un bond, son épée se couvre de sang, d’un cri…
Car le dernier rempart, l’ultime recours, c’est lui.
Tel est Ajax, fils de Télamon. Sans remords,
Sans cesse il prend la vie, sans trêve il sème la mort…
Insatiable de chocs, toujours au premier rang,
Il avance en défiant les plus rudes combattants,
Il avance animé par un cœur belliqueux,
Homme ou dieu, tout doit céder devant ce furieux.
Tel est Diomède, fils de Tydée, héros des grecs,
Son regard ne connaît ni la peur ni l’échec…
Fertile en ruses, en subterfuges, en stratagèmes,
Habile à percer les plus épineux problèmes,
Habile au conseil et redoutable au combat,
Partout sa voix résonne, partout sévit son bras.
Tel est Ulysse fils de Laërte. Porteur de maux,
Briseur d’espoirs, des troyens il est le fléau…
Patrocle est mort… En lui la pitié n’a plus cours,
Implacable et fort, aux cris, aux pleurs il est sourd,
Implacable et fort, de meurtres il n’est pas repus,
Dans le sang il oublie que Patrocle n’est plus.
Tel est Achille, fils de Pélée, être terrible,
Ignorant la demi-mesure, âme inflexible…
Inlassable guerrier, jamais sans adversaire,
Il frappe et face à lui les vies sont éphémères,
Il frappe et il tue, né pour ne jamais faiblir,
Entraîné par une seule idée : vaincre ou mourir.
Tel est Hector fils de Priam. Chasseur d’élite,
Sur l’armée grecque, comme un fauve il se précipite…
Où sont-ils à présent ces héros formidables ?
Traqués par leurs espoirs, orgueilleux, indomptables,
Traqués par la douleur, poursuivant les périls,
Brisant tout dans leurs exploits, ces hommes où sont-ils ?
Entendez-vous parfois, la terre qui tremble encore
Au souvenir de ces fulgurants météores ?
Un visage.
20 janvier 2016 - 11:07
Son visage blanc, arrivé aux dernières limites de la vie, dévoré par une barbe rousse, un inextinguible feu qui consume ses sourcils et embrase sa chevelure déjà noircie, semble surgir tel un vieux souvenir, tel une mise en garde, d’un autre monde...
Et son regard dur, en silence, s’écoute
Comme un guide montrant de terribles routes
Qui nous force à reconsidérer toutes choses
Et grâce à qui, finalement, seul, on ose...
Une marche ...
12 janvier 2016 - 01:04
Jeunesse, dans ton cœur je trottine,
Mais la saison passe et lentement,
Sans hâte… ton cœur, je le piétine
Car de la vie je suis le régent.
Partout je m’exprime et je rime,
Je suis la muse des génies
Qui les pousse sans répit, sans sursis
A nager vers les rives du sublime.
Mais je suis un poète maudit,
Créateur de l’égoïste calcul
Et du petit intérêt qui brûlent
Les ailes de mes vers, de mon esprit.
En public on m’ignore, on m’oublie…
Mais je suis là, dans l’ombre tapis
Pour te rappeler que, le soir venu,
Tout est fini, le drame continue.
Mon étreinte doucement se resserre
Et lézarde les murs de ton âme
Pour qu’elle s’évapore dans le désert
Ou enfin allume une flamme.
Le hasard te guidera aux portes
Du temps. Libéré ? Banni ? Qu’importe
Car, moi, je n’entendrai aucun remords
Car je suis la marche vers la mort.