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Poésie LeChandelier

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Gott ist tot (Dieu est mort)

25 juin 2014 - 06:32

« Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? […] Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? »

 

Friedrich Wilhelm Nietzsche, Le Gai Savoir (Die fröhliche Wissenschaft, la gaya scienza), Livre Troisième, Allemagne, 1882, Aphorisme 125 (L’insensé).

 

~ Gott ist tot (Dieu est mort) ~

 

Mes ancêtres ne croyaient pas au ciel.
Qu’un seul puisse gouverner et décider.

Mais Bien que la vie d’un seul Homme juste
Vaut autant que tout le reste d’entre nous.

 

Pater Noster, amen.
Les écrits nous ont appris à lire
Et le Cœur à comprendre
Qu’il n’y avait rien à retenir.

 

Corps figés, mains croisées,
Paroles en l’air pour un ange,
Rien ne tombe du ciel,
Rien sauf un oiseau blessé.

À moitié mort

16 juin 2014 - 05:14

Il m'arrive de laisser une partie de moi-même dans mes rêves les plus agités.

 

~ À moitié mort ~

 

À travers l’iris je t’ai contemplé, sourire infirme,
Cette nuit j’étais de retour chez moi pour de bon.
J’y ai laissé un bras, un œil et la moitié du reste
De m’être abandonné pied échoué sur Terre.

 

De se retrouver, de voler, tout d’un coup
La lame de Fer sur la longueur me découper,
Me laissant déséquilibré, désarçonné,
De t’avoir perdu, de boiter, tout d’un coup.

 

Sur une chaussée noircie par la pluie,
À fixer la planète qui roule d’un seul côté
En sens inverse je fige et tombe à la renverse.

 

Pauvre misérable qui s’obstine la main brisée
À s’empêcher de crier pour se remettre sur pied,
Ne serait-ce qu’une seule jambe à la fois.

Je suis parti courir

10 juin 2014 - 05:13

~ Je suis parti courir ~

 

Qui osera plonger sa main dans ma poitrine
Si ce n’est que pour en ressortir chair à vif?
Fixe tes yeux sur le vide qui m’ensorcelle,
Vois-tu mon âme qui court et qui s’épuise?

 

Dans une pièce mon corps, de ce qui en reste,
Administré par le temps et l’acharnement,
Creux inhabités et espace sans volume,
De formules chimiques et paroles magiques.

 

À faire l’amour à mourir debout
Tous les jours et peut-être pour toujours.
À m’inciser afin de l’extirper,
Cœur mendiant qui ne demande plus rien.

 

Fixe tes yeux sur le vide qui m’ensorcelle,
Vois-tu mon âme qui court et qui s’épuise?
À force de courir, s’effriter un peu plus,
Sans me rattraper, sans jamais se réchauffer.

Coeurs florals

05 juin 2014 - 03:29

~ Coeurs florals ~

 

Un feuillage si léger dans le vent,
Les champs dorment et le soleil se lève.
Dehors les oiseaux sont chefs d’orchestre
Leur chant, seule symphonie audible.

 

Étendus dans la verdure,

Les petits yeux verdoyants me regardent.
Aujourd’hui, le monde leur appartient,
Et ça, ils le savent très bien.

 

Au sol, à mon tour je m’allonge.
Les insectes autour savourent la chaleur,
Se posent sur moi, inconnu,
Pour aussitôt repartir, la ballade continue.

 

L’un après l’autre, nous nous regardons,
Qui ira vers l’autre le premier?
Pas moi! La flore m’ensorcelle,
Et ça, ils le savent aussi.

L'enfant du Diable

04 juin 2014 - 09:12

~ L’enfant du Diable ~

 

À l’intérieur de ces couleurs, il y a la mort,
Une chaude couverture et un enfant qui dort.
Dans mes bras l’enfant sans père et chargé de misère,
Deux grands petits yeux ouverts qui fixent dans l’enfer.