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Romarinemotamot

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Publications sur Toute La Poésie

La Contravention

03 juillet 2017 - 11:32

Amusons nous

Garez vous n'importe où

N'apportez rien du tout!

Pas besoin de faire croire que vous m'aimez bien...

 

Dites moi

De mettre le verrou

Et de rallumer tout!

Pas besoin d'attendre que je vous dise viens...

 

Dites moi

Que c'est un avant-goût

Que j'ai rien vu du tout!

Pas besoin de parler de tout et puis de rien...

 

Dites moi

Que tout va être flou

Tout en dessus-dessous!

Pas besoin de retarder ce qui fait du bien...

 

Dites moi

De montrer mes atouts

D'avaler mes tabous!

Pas besoin de faire croire que je suis une sainte...

 

Dites moi

Que vous êtes un sale voyou

Qui met ses mains partout!

Pas besoin à minuit d'aller prendre un bain...

 

Dites moi

Que c'est vous le loup garou

Vous le grand méchant loup!

Pas besoin avec moi de longs baise-main...

 

Dites moi

Que j'ai le rouge aux joues

Moi le Chaperon Rouge!

Pas besoin de faire celui qui me veut du bien...

 

Ramassez tous

Vos airs de voyou

Qui ne veut plus rien du tout!

Pas besoin de dire merci pour ces petits riens...

 

Regardez vous!

Dans quel état êtes vous?

Que pensez vous de vous?

Pas besoin je pense de vous faire un dessin...

 

Lavez vous

De tous nos rendez-vous

Puis retournez chez vous!

Pas besoin en plus de jouer au plus malin...

 

LA CONTRAVENTION C'EST POUR VOUS!!

Réminiscences de la Plongeuse

02 juillet 2017 - 05:51

Elle plongeait si infiniment...

S'enfonçant ascétiquement,

Fendant le Bleu artistement!

 

Guidée par l'étoile de Mer

Vers le "corps-mort" des chimères

Qui jailliraient en un geyser!

 

Cénotes déshumanisées

Pour dauphine mithridatisée,

Mais au pied marin narcosé...

 

Femme jet d'ancre enténébrée,

D'écailles lisses si reine ambrée,

A la gueuse un peu plus cambrée!

 

Regard brouillé par l'halocline,

Errant de contrées abyssines

En d'hypnotiques opalines...

 

Ode aux abîmes incalculables,

Aux puretés inaltérables

D'une Ame déposée sur le sable...

En Filigrane

12 juin 2017 - 02:37

Ecris-nous!

 

Ne laisse rien de vierge, j'ai tant l'ennui de nous!

Ne tourne pas la page je veux encore nous lire,

Relire des paragraphes, annoter la préface,

Inverser les chapitres et changer tous les titres...

 

Ecris-nous!

 

Du fond de tes pages blanches je sens l'Amour qui flanche...

Du vide de tes mots j'écoute le silence

De notre Amour qui meurt! Laisse nous décider

De nous écrire une suite, de corriger nos fautes...

 

 

Ecris-nous!

 

Ne pense pas à la Fin, ne froisse pas mon coeur,

Ne déchire pas de pages, cherche l'inspiration

Dessous la couverture où palpitaient nos corps!

N'aie jamais le vertige mais remplis notre vide...

 

Ecris-nous!

 

N'écris pas d'autre histoire, relis plutôt la nôtre,

Apprends par coeur nos mots et lis entre nos lignes

Notre écriture d'avant, nos pleins et nos déliés!

Ne cherche à rectifier qu'un funeste épilogue...

 

Relis-nous!

 

J'ai refermé le livre de toutes nos tentations

A jamais interdites...Efface nos empreintes,

Efface tous nos Nous, efface Nous de tout!

Gomme nos signatures plus jamais enlacées...

 

Ecris un autre livre!!

 

Le livre de nos maux...

 

 

 

 

L'Amour chez le poète

12 juin 2017 - 02:21

J'aime et je suis aimé disait le poète. Ce serait le bonheur s'il s'agissait de la même personne. Hélas il s'agit rarement de la même personne.

 

"Le Miroir des Idées" (1994) de Michel Tournier.

 

 

 

 

Pauvre Poète

12 juin 2017 - 12:06

Dans l'abécédaire des mots

Tu veux assassiner les maux,

Alors tu bouscules les virgules

Et tu maltraites les majuscules!

Tes trémas devenus trépas

Alors tu embrasses les rimes

Tes rimes se croisent dans l'abîme...

 

Tu frimes!

 

C'est pour toi que mon écriture vadrouille

Que ma détresse en majesté je fouille,

Pour l'accent grave du poète je crie!

Qu'au petit bonheur de tes maux j'écris...

 

Dans ce dialogue entre les lettres

Voyelles qu'on sonne par la fenêtre,

Consonnes qu'on voit entre les lignes

Syllabes qu'on lit entre les signes,

L'Amour qui fait danser les mots!

Pour toute cette prose en catastrophe

Pour toutes ces strophes des voix "off"...

 

Tu t'offres!

 

C'est pour toi que mon écriture vadrouille

Que ma détresse en majesté je fouille,

Pour l'accent grave du poète je crie!

Qu'au petit bonheur de tes  maux j'écris...

 

 

 

Poème écrit à quatre mains, les miennes et celles de Philippe