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patricia moles

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Publications sur Toute La Poésie

Délivrance

04 décembre 2025 - 12:06

Délivrance

 

 

Je regarde ma vie et la boucle est bouclée.

Je n’espère plus rien que de vivre l’instant.

Plus de projet grandiose, plus de but à atteindre,

J’ai l’esprit en vacances, comme c’est reposant !

 

 

J’ai travaillé dur, élevé mes enfants,

Traversé des souffrances presque insurmontables,

Me suis trouvée souvent au bord du précipice,

Si bien que quelquefois j’ai cru perdre mon âme.

 

De combien de détours ma route se jalonne,

Et dans combien d’erreurs me suis-je fourvoyée,

J’ai craché au ciel quand le sort s’acharnait,

La révolte était mon cri, j’étais écorchée vive.

 

 

 

Jamais au grand jamais …

 

 

Je ne pensais qu’un jour...

 

Je trouverais la paix et la douceur de vivre.

Un quotidien soyeux, entourée d’âmes tendres,

Un bonheur simple et vrai comme une fleur de mai.

 

 

 

 

 

 

PMH le 4/12/2025

 

 

 

 

PEUR

30 novembre 2025 - 05:19

La peur

 

 

 

 

 

J’ai peur du froid et de la guerre,

De n’importe quel coup de tonnerre,

Et  aussi de la misère,

Peur de manquer de tout.

 

 

 

Que la France, nation fière,

Aie de quoi rester entière,

Devant un ennemi sans nom,

Sans verser une goutte de sang,

 

 

 

Pouvoir ne courir aucun risque, quand, le soir

Rentrant chez moi, fatiguée,

De faire une mauvaise rencontre,

Et d’y perdre toute ma joie,

 

 

 

 

Si j’étais plus sure de moi,

Remplie de force intérieure,

Bref, si j’avais reçu,enfant, l’amour

Qui vous nourrit pour toujours,

Comme un talisman idoine

A toute expérience de la vie,

 

J’aurais dans le cœur du velours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Pause

24 novembre 2025 - 06:17

Pause….

 

 

 

Je cherche un ciel pour respirer,

Un port d’attache pour m’amarrer,

Le temps me mord les mollets,

En avant, il me pousse, m’éclabousse.

 

 

Et là-devant, il y a un gouffre,

Dont je ne sais la profondeur,

Vais-je m’y perdre ? Aucun doute,

J’y cours y perdre mon souffle.

 

 

Je cherche un sol pour me poser,

Une branche d’arbre à m’accrocher,

Pouvoir dire « pouce ! » et voir suspendre

Dans une courbe de l’univers

La course folle de ma vie.

 

 

 

 

   PMH le 24/11/2025

COUP DE FOUDRE

23 novembre 2025 - 06:19

Coup de foudre

 

 

 

Assis sur un tonneau, il regardait la mer.

Son corps était souple et félin, une invite à l’amour.

Ses cheveux blonds bouclés, on aurait dit un ange.

Il en avait la grâce, et aussi l’innocence.

 

 

Calme, il contemplait les vagues qui roulaient

Pres qu’à ses pieds, mais pas tout à fait.

Leur écume blanche, leur couleur verdoyante

Le ravissaient. Plongé dans ses pensées

Il ignorait les regards sur lui posés.

 

 

Je le voyais, et, figée de surprise,

Mes yeux à demi clos, je pouvais sentir

Mêlée à celle de la mer, l’odeur de son corps chaud.

Mon Dieu qu’il était beau !

 

 

Et j’étais là, tremblante, assaillie de désir.

Priant Cupidon de saisir

Une flèche acérée pour lui porter au cœur

Le coup qu’il me donnait.

 

Cupidon ce jour là, se montra paresseux.

Et je dus par moi-même gagner mon pain de bonheur.

J’y mettais tout mon cœur et mon intelligence,

Trouvant dans mon sac à astuces

Quelques potions nouvelles, jamais utilisées.

 

 

Bref, je fis la belle, et désintéressée,

Passant plus d’une fois sous le bout de son nez.

Prétextant un hasard, hasard bien calculé,

Ces rencontres fortuites qui ne l’étaient jamais.

 

 

Je sus par la suite que le destin m’avait

Réservé ce miracle, et qu’à lui seul devait

Mon bonheur établi lorsque je me mariai.

 

 

 

 

 

 

 


 

Traversée

21 novembre 2025 - 06:19

Traversée

 

 

 

 

Tout au long de ce glacial couloir

Qui n’en finissait pas,

Elle allait d’un pas tremblant,

Aux tripes vissée sa peur du noir.

 

 

Plus de chaleur, plus de soleil,

Plus de couleur et plus de ciel,

Que cette brume envahissante,

Les os gelés dans son corps frêle.

 

 

Où était-ce ? Pas de repères,

Ni Nord ni Sud, ni haut ni bas,

On cherche en vain une clairière,

Un endroit sur, mais l’on se perd

Dans des dédales de marbre froid.

 

 

Et ce corps frêle, ce visage blême,

Sans sourire, au regard vide,

Perdu dans cette ouate grise,

Semblait chercher sans savoir où,

La joie qu’elle ne trouvait pas.

 

 

 

 

 

PMH le 21/11/2025