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patricia moles

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Publications sur Toute La Poésie

La tortue.

04 mars 2024 - 12:08

La tortue. (poème sinistre)

 

 

 

 

Elle s’étiole…Elle s’affole…

Elle se noie dans un verre d’eau.

Elle a peur de son ombre.

Rentre dans sa carapace comme un escargot.

 

Coucou ! Es-tu là ?

Ne cherchez pas, il n’y a personne.

Elle ne vous regarde pas.

Ne pense qu’à la pendule qui sonne.

 

Le temps passe. Rien ne va.

Les cloches carillonnent.

Il y aura de l’agneau au repas.

Pâques ne la réjouit pas.

 

Elle avance comme une tortue,

D’une marche monotone.

Elle porte un poids qui la tue.

Elle ne parle pas, elle marmonne.

 

Parole d’éléphant, depuis toujours

Sa mémoire l’abandonne.

Elle ne sait plus qui elle est

Depuis des lustres vit dans le regret.

 

Regret de quoi ? Regret de qui ?

Regret d’avoir manqué sa vie.

De n’avoir pas su lever la tête

Pour voir le soleil apparaître.

 

La boucle est bouclée :

Elle va mourir.

Sans jamais avoir su naître.

vivre et mourir (version allégée) : Détachement

20 février 2024 - 08:16

Détachement.

 

 

 

 

 

Silence et  paix règnent dans ma demeure.

Les vieux chiens couchés rêvent dans leurs paniers.

Ça sent bon l’encaustique, la cire de meuble.

Le soleil s’introduit jusqu’au fond de la pièce.

 

Plus de matin et plus d’après-midi,

Toujours le même instant qui se reproduit.

Le temps s’écoule sans qu’on le voie passer.

Passent ainsi les jours et aussi les années.

 

On vieillit ; le temps s’enfuit à perdre haleine.

Un vieil ami vient de mourir à peine,

Voilà déjà six ans qu’il a quitté la vie.

Notre futur est de faire comme lui :

Quitter la terre, tous ses petits et grands ennuis.

 

Nul drame, c’est simplement ainsi.

On se détache chaque jour un peu plus.

Inconnus, le nom des jeunes acteurs,

Le refrain de la dernière chanson à la mode.

 

 

Vivre au quotidien en embrassant la vie.

C’est certain, après, ce n’est pas fini.

On attend cette aventure avec tranquillité

Mourir ensemble tous les deux enlacés.

Comme les époux Kraft surpris par leur volcan.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

On attend cette aventure avec tranquillité

Mourir ensemble tous les deux enlacés.

Comme les époux Kraft surpris par leur volcan.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

pm le 50/02/2024

 

vivre et mourir

13 février 2024 - 03:25

Vivre  et mourir.

 

 

 

Le silence et la paix règnent dans ma demeure.

Les vieux chiens sont couchés et rêvent dans leurs paniers.

Ca sent bon l’encaustique et la cire de meuble.

Le soleil s’introduit jusqu’au fond de la pièce.

 

 

Il n’y a plus de matin et plus d’après-midi.

C’est toujours le même instant qui se reproduit.

Le temps s’écoule sans qu’on le voie passer.

Et passent ainsi les jours et aussi les années.

 

 

Quand on vieillit le temps s’enfuit à perdre haleine.

On croit qu’un vieil ami vient de mourir à peine,

Pourtant voilà déjà six ans qu’il a quitté la vie.

Notre futur c’est de faire comme lui :

Quitter la terre, tous se petits et grands ennuis.

 

 

Ca n’a rien d’un drame, c’est simplement ainsi.

D’ailleurs on se détache chaque jour un peu plus.

On ne connaît plus le nom des jeunes acteurs.

Ni le refrain de la dernière chanson à la mode.

 

 

On vit au quotidien en embrassant la vie.

Pour nous, on est certain, après, ce n’est pas fini.

On attend cette aventure avec tranquillité.

On voudrait mourir ensemble tous les deux enlacés.

Comme les époux Kraft surpris par leur volcan.

 

 

Je voudrais m’envoler dans les nues et les brumes,

Au bord d’un matin blanc traverser un chemin

Qui me mène à moi-même devant un grand miroir

Où je puise me regarder, telle quelle, sans désespoir.

Dans la miséricorde d’un doux regard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PM le 13/02/2024

SANS TITRE

16 janvier 2024 - 10:24

Ça m’est égal …je n’en ai plus rien à faire…. De toutes ces cachoteries, ces idées inutiles, ces blasphèmes….

Je me retire. Je ne joue plus. A aucun jeu social. Je ne suis plus personne.

Et tout à coup, je me sens plus légère, de tout laisser tomber ainsi : les masques, les faux-semblants, les mensonges… La femme de… La mère de … l’artiste, la poète, la tremblante, l’écorchée, la bonne prof…. Tout le fatras !

Je ne suis pas cela.

Je suis ailleurs.

Nulle part.

Je suis un vide.

Une infinité de rien.

Une absence absolue.

Une minuscule pensée dans un gigantesque univers tremblant.

Là, lovée, sans bouger, sans lever les yeux.

Les oreilles bouchées.

Dans un silence parfait.

Bien.

 

 

 

 

 

PM le 16/01/2024

Nos chemins

26 novembre 2023 - 09:35

Nos chemins
 
 
Je ne sais plus.
Je ne sais pas.
Où tu vas
Doù tu viens
A chacun son chemin.
 
Peut-être que les nôtres se quittent,
Se séparent doucement,
Peut-être que tu deviens Silence,
Et moi, babillage,
Peut-être ne vit-on pas la même danse,
Je menfuis.
 
Tu ne connais plus mon odeur,
Je ne me parfume que pour toi.
Je marrache le cur
Et je pleure à la fontaine du Soi.
 
 
 
 
 
 
PM le 26/11/2023
NB : Le "Soi" bouddhiste