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patricia moles

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Publications sur Toute La Poésie

Ta Dame

12 juillet 2025 - 01:24

Ta Dame

 

 

 

Et tu m’as dit un jour

Que j’étais ton amour,

J’ai dansé dans ma vie,

Et puis tu m’as tout pris.

 

Caresse-moi les cheveux,

Embrasse-moi le cou,

Là, dans le creux de l’épaule,

En dessous de l’oreille,

 

Chuchote à mon âme,

Des refrains changeants,

Je veux des oriflammes,

Des dragons cracheurs de feu.

 

Grade-moi près de toi,

Sans toi je deviens folle,

Il y a tant de pluie,

Le vent m’a rendue folle.

 

 

Je t’adoube chevalier,

Et je serai ta dame,

Tu me diras ta flamme,

Et je t’écouterai…  

 

 

 

 

 

 

PMH le 12 juillet 2025

 

Des larmes aux craux des yeux

08 juillet 2025 - 07:06

Des larmes aux coins des yeux

 

 

 

Quelques gouttes ont suffi.

Et ce n’est pas la pluie.

C’est un long corridor,

Un endroit de passage

 

Où l’on se perd parfois

Le regard dans le vague,

Des vagues dans les yeux

Les yeux dans les nuages…

 

Tu m’as oubliée

Et me voilà glacée

Des gouttes dans mes yeux

Et ce n’est pas la pluie…

 

Je suis loin du rivage,

Et me voilà en nage,

Où suis-je ?  Je deviens folle,

Je le suis devenue.

 

Qu’as-tu ? Tu as l’air surpris.

C’est ainsi, c’est la vie.

Raconte-moi la tienne,

Il faut que je me souvienne

 

Du jour où tu es venu,

M’a couchée sur un talus.

Je suis devenue tienne,

Un tremblement à peine...

 

J’en ai perdu le Nord,

Des larmes aux creux des yeux,

Tout tourne autour de moi,

Me voilà dans l’effroi.

 

 

 

 

 

 

 

PMH le 8 juillet 2025

 

 

 

 

 

 


 

LA CANNE

23 mai 2025 - 06:03

LA CANNE

 

 

 

 

Dans ce printemps éclatant de verdure et de ciel

Je marche lentement ma canne à la main.

C’est une grande victoire qui se célèbre :

Mes deux jambes, de nouveau, me portent sur le chemin.

 

 

 

Et j’avance ainsi, maladroite mais heureuse,

De voir de si haut la terre foulée,

Comme c’est bon de pouvoir se libérer les doigts,

Pour toucher un tronc d’arbre ou bien je ne sais quoi.

 

 

Ce ciel immense m’appelle,

Des nuées blanches s’y trainent,

Et le soleil timide se lève maintenant,

Colorant l’azur d’un rose de dragée.

 

 

Ô ciel, comme tu m’as manqué !

Quel plaisir de te voir enfin s’étendre à l’infini !

Des hirondelles volent en tous sens affairées

A chasser des insectes pour nourrir leur portée.

 

 

La nature est en fête

Et loin des bruits de bottes,

Elle nous offre sa vigueur et son renouveau.

Quelle chance avons-nous de vivre ainsi en paix,

Sans craindre du ciel que de l’eau sur nos têtes !

 

 

Les deux cygnes sont revenus dans la réserve d’eau.

Ils vont majestueusement, glissant sans faire de bruit.

La terre est travaillée et prête à recevoir le grain.

Elle se colore d’or sous le soleil du matin.

 

 

Choyons nos paysans qui nous nourrissent de blé,

De toutes sortes de fruits que la nature porte,

Quel magnifique métier que de donner sa vie,

A travailler la terre pour nourrir les vivants.

 

 

Que j’aime mon pays !  Et comme il est joli !

Je veux y passer le reste de mes jours,

A regarder collines et prés endormis,

Jusqu’à mon dernier souffle avant l’infini.

 

 

 

 

PMH le 23 mai 2025

 

 

 


 

INSOMNIES

21 mai 2025 - 08:06

INSOMNIES

 

 

 

La lune est redoutable.

Elle éclaire d’une lumière blafarde

La chambre plongée dans la torpeur.

Les yeux ouverts, j’attends.

Quoi ? Je ne sais pas ….

Il ne faut pas que je bouge,

Que je m’agite dans le lit.

Si je le fais, j’aurais trop chaud.

Mes draps seront mouillés de sueur.

Cette nuit n’a pas de fin.

Mes pensées s’enroulent dans un cercle fermé.

Pas vraiment des pensées, des fragments d’images.

A moitié endormie, et cependant sur le qui vive,

Je ne me souviens plus de ce que j’ai vécu la veille.

Je perds la mémoire, je perds la raison.

Et chaque nuit, tout recommence.

La Lune, l’attente, la blancheur de l’oubli.

La  peur d’aller se coucher.

De retrouver ses démons.

Aujourd’hui est un jour de pleine Lune.

 

 

 

 

 

PMH le 21 mai 2025.

Vapeurs

14 mai 2025 - 06:24

Vapeurs

 

 

 

Je suis triste, infiniment.

Du haut du ciel je suis tombée dans un désert aride de pierres et de rochers.

Quel est ce mal qui me précipite ainsi du paradis à l'enfer ?

 

 

Les médecins me l’ont dit.

Que savent-ils de la maladie d’une âme ?

Je suis abreuvée de potions diverses.

Mais mon cœur les traverse.

Jusqu’à la mort, je serai ainsi,

Ballotée par les humeurs du jour.

 

 

Il n’y a rien à faire.

Je suis triste infiniment.

Sans savoir pourquoi, sans raison.

Triste seulement….

 

 

Comme un nuage gris cachant un soleil radieux,

Le temps de mon âme change du tout au tout.

 

 

Et derrière la toile blanche

Où les images passent,

Imperturbable,  JE SUIS.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PMH le 14 mai 2025