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Michel-Denis ROBERT

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#347980 JALOUSIE

Posté par Michel-Denis ROBERT - 31 mai 2018 - 03:47

Mauvais gars né d'un mélo

Choisirait sans attendre

Des mots doux des mots tendres

Sortis d'un méli-mélo

 

Ces mots qui parlent et chantent

A belle jouvencelle

Lui diraient qu'elle est celle

D'une soirée galante

 

Qu'elle serait sans doute

Elégante et raffinée

Alléchante dulcinée

Et nombreux sur sa route

 

Princes charmeurs et charmants

Seraient là pour séduire

Et prêts pour la conduire

Aux contes de fée galants

 

Vêtue de rouge et de noir

Dame jeune et si jolie

Glisserait mélancolie

Comme le voile d'un soir

 

L'un d'eux te voudrait sienne

Mais hélas tu as le goût

Pour quelque beau marabout

Bien ancré dans tes veines

 

Et de mains médiumniques

En rêve il y parviendrait

A le saisir comme en vrai

Ton doux corps hellénique 

 

Ainsi le transporterait

A travers les musiques

D'un amour famélique

D'un éclair l'embraserait

 

Le lendemain la presse

Livrerait tôt le crime

Qu'une passion imprime

Relaterait l'ivresse

 

D'un jeune homme si jaloux

Qu'il voulut rester l'amant

D'une étoile au firmament

Nostalgie d'un andalou

 

C'est un drame passionnel

Que l'on voit dans les journaux

Un ciné conventionnel

Qui naît d'un monde rétro

:wub:

 




#347972 LE DIVORCE ET L'ENFANT

Posté par Michel-Denis ROBERT - 31 mai 2018 - 03:02

Un matin bien malin

Me réveilla

Tu n'étais plus là

 

Un matin si malin

Me surprit

Je me suis dit tant pis

 

Un matin bien câlin

Le bide

La maison était vide

 

Un matin si câlin

C'est bête

Sur un coup de tête

 

Ce matin-là, je m'en souviens

J'étais seul

Seul avec ma gueule

 

J'ai pleuré, je m'en souviens

Ca soulage

Mais tu avais pris le large

 

J'ai pleuré sur la vie

Sur le temps

Sur cet enfant innocent

 

Sur cet enfant dont la vie

C'est sûr

Maintenant sera déchirure

 

Pourquoi donner la vie

Et ne pas l'aimer

La soutenir et l'assumer

 

Pourquoi donner la vie

Et perdre ses forces

Dans les tiraillements divorce

 

Pourquoi l'idée de construire

Cette idée belle

T'as fait fuir et t'as faite rebelle

 

Ce matin-là tu es partie

Tu as brisé la vie

De l'enfant qui malgré tout sourit

 

Maintenant je traîne ma vie

Je n'ai plus la joie 

Unique du père qui voit

 

Mûrir les efforts tâtonnants

Les efforts sublimes

De l'enfant que tu abîmes.

 

 




#346950 PASSE LA VIE

Posté par Michel-Denis ROBERT - 02 mai 2018 - 05:11

Passant passe

Une journée, une vie.

Dépêche-toi, oublie

Le temps lasse

Arrête, il n'existe

Que le temps d'une vie.

Il n'est pas réaliste

De courir toute une vie.




#346900 PARASITE

Posté par Michel-Denis ROBERT - 01 mai 2018 - 03:45

Exercice d'écriture créative n° 384 proposé par Pascal Perrat sur son site "Ecriture créative et littérature"

 

 

P arasite, je m'invite sur un site.

A udace, je casse son mot de passe.

R éussite, je vais vite et je débite.

A gasse, je prends, je pille et j'outrepasse.

S'il se réveille, je fuis et je profite.

I mpasse, ne resteront que ses godasses.

T angibles bénéfices acquis, illicites.

E crire et demander une dédicace !




#346880 LIBRE

Posté par Michel-Denis ROBERT - 30 avril 2018 - 10:30

Le jour se lève.

Tout doux mes rêves

Sur la rosée, glissent

Frôlent la pointe

Les herbes fraîches bruissent

Mes mains rejointes

Les portent au loin

Ils détricotent

Un seul nuage, tissent

Un poème sage

Sur une toile bleue

La rime se perd et se libère

Le vent opère la liberté.




#346229 LE SON

Posté par Michel-Denis ROBERT - 13 avril 2018 - 04:16

Je ferme la bouche et j'émets un son qui part sous la voûte et cela fait écho.

Il n'y a pas de voûte et le son rebondit sous le dôme.

Il n'y a pas de dôme.

Le son tourne et revient dans mon corps avec de nouvelles vibrations.

Mon corps s'éveille sur les vibrations.

Chaque variation de la vibration fait avancer mon geste.

Cette magie est possible parce qu'elle est multipliée par trente.

Je ne connaissais personne avant.

Les visages dessinent un sentiment que la bouche fermée envoie au ciel.

Le volume de la salle parallélépipède devient cathédrale.

Ce n'est pas d'Hildegarde ni du Grégorien mais bien plus beau puisque les corps sont producteurs en même temps que récepteurs.

Si je ferme les yeux, je ne suis plus dans ce monde.

Je suis sur la Terre et je plane de concert.

Mon corps s'envole sur le son.

Peut-être que mon âme est ravie !

Je n'ai jamais rien entendu de si beau !

 

Après la bouche fermée, le "O" passe par toutes les tonalités, de la voix la plus basse et simultanément à d'autres plus aiguës par d'autres voix.

Le son vogue comme un paquebot sur la mer.

J'entends la corne de brume et pourtant il n'y en a pas.

Je vois le bateau fendre la mer.

Je vois même d'autres paysages dont j'admire la verdure.

Je sens le vent me rafraîchir la mémoire.

Puis le "O" devient une autre voyelle.

J'entends le son d'un verre de cristal.

Cela est possible parce que la voix change et se combine à une autre.

Et puis d'un groupe, elle passe à un autre.

Et les deux groupes la portent à tous les autres, au-dessus et du dessus la portent plus haut encore.

Elle est projetée au milieu du cercle et porte les gestes des danseurs qui sont charmés comme par des sirènes.

Mais ces marins ne vont pas s'abîmer.

Ils rampent sur le sol pour apprivoiser le son qui s'échappe et les entraîne plus haut.

Portés par le son, ils évoluent à son rythme.

On dirait qu'ils s'envolent.

C'est une ouverture, une relaxation, un dialogue entre le corps et le son.

Les corps sont le son.

Ils montent jusqu'à la voûte et redescendent dans un mouvement continu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




#346024 FROID !

Posté par Michel-Denis ROBERT - 07 avril 2018 - 08:43

L'hiver croix incite

La poésie dort

L'hiver gèle invite

L'ancêtre loup sort

 

Les branches frissonnent

De peur et de dire

Ce qui les dissonne

Et qui les inspire

 

Le ru court caché

Dans la prairie blanche

Sanglot gouaché

Il pleure et s'épanche

 

Secrète nature

Tisse un nouveau fil

De glace guipure

Que deviendra-t-il ?




#345956 UN SOIR

Posté par Michel-Denis ROBERT - 04 avril 2018 - 03:41

Soir désole, soir d'automne

Ton air gris de nostalgie

Parfumé, railleur me donne

A l'oreille une élégie. 

Et puis, de tendres murmures

Déracinent mes pensées.

Je cours et telles des murs

Vois les vagues insensées

Qui montent et broient le silence

Et par-dessus elles-mêmes

Debout, rugissent et lancent

Leurs flots durs à même 

La jetée. Et je m'abrite

Car les salves recommencent

Et le silence et le rite

Du bruit sourd se relancent.

L'un et l'autre se succèdent

Inlassables, ils se répètent

Ils se battent et rétrocèdent

Ils décroissent et ils tempêtent

Ils baissent et laissent comme

Las, l'un à l'autre la place...

 

A la minuit, un homme

Suspendu dans l'espace

Opère. Un peintre invisible

Qui, d'un haut phare éloigné

Dévoile ton indicible

Secret. D'un labeur soigné

Ô mer ! Il répand par cycle

Armé d'un long pinceau d'or

Une touche qui gicle

Et, peu à peu il colore

Patient, un tableau de maître

Et, des profondeurs célestes

Des abysses fait renaître

En quelques tours, quelques gestes

Un théâtre éblouissant

Une vision magnifique

La nuit s'évanouissant

Dans un décor mirifique.

Il crée l'instant très étroit

Le spectacle universel

La fusion de l'astre roi

Qui perce soudain le ciel.

De la liquide matrice

Gai, rougeoyant, il s'élève.

 

Une journée novatrice

Un espoir vivant se lève.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




#345950 CLICHE

Posté par Michel-Denis ROBERT - 04 avril 2018 - 12:43

Sur la route miroitante

L'asphalte suinte

La gomme craquetante

Brutalement s'éreinte

Les chevaux vrombissent

Les moteurs hennissent

Dans l'air un embrasement

Et le carbure s'évapore

Inquiétant l'entassement

Soudain prend son essor

De la plastique peaufinée

De la tôle profilée

De la ferraille modulée

La mécanique hors logique

Sort de ses entrailles

Un rugissement raffiné

La tribune médusée

Ravie s'arrache

De sa fébrilité

L'instant d'une éternité.




#345916 STRUCTURES PARALLELES

Posté par Michel-Denis ROBERT - 03 avril 2018 - 03:04

Lotus vient de l'Orient

La vie avec lui

Quelque chose d'inventif

Change les jours et les nuits

Ecrase les péchés

Il vogue comme un nuage

Sur le temps qui se distant...

 

Appel du destin

Est-ce à toi que je songe

Lorsque dans la nuit luisent 

Le feu et la cendre

Mage du désir profond

Des soupirs évanouis

T'emportent

Dans une myriade colorée

Rouge fulgurant

Vert ondoyant

Bleu des sylphes

Noirceur féconde

Blancheur nacrée

Rose effervescent

D'où me vient ce vent sucré

Si tendre

Qu'il en devient sublime

L'abîme du temps

Lent 

Se tord et se fond

Il devient présent.

 

Et le Qi Gong rappelle

Qu'il est maître.

 

 

 




#345888 UNE MESANGE S'EST ENDORMIE...

Posté par Michel-Denis ROBERT - 02 avril 2018 - 01:55

Une mésange s'est endormie sur le rebord de la fenêtre.

Elle appuie sa tête sur son aile repliée.

Son oeil à demi ouvert me regarde.

Elle ne bouge pas.

Elle m'a apprivoisé.

J'approche doucement ma main.

Son oeil cligne légèrement.

Je la caresse, elle réagit.

Elle apprécie mon réconfort.

Je la mets délicatement dans ma main et lui dis quelques mots qui la stimulent.

Nous dialoguons, elle de son pépiement et moi d'un son vibrant qui doit l'impressionner.

D'un doigt maladroit, je lisse l'aile de la belle endormie.

Elle papillote des yeux et semble s'éveiller.

Elle s'étire comme si je venais d'ouvrir les rideaux. 

Ses griffes chatouillent la paume de ma main.

Elle affirme son gazouillis et s'interroge :

"Que fais-je ici, entre ses grosses paluches ?"

Ses pattes se raidissent et ses ergots s'appuient plus fortement.

Elle déploie ses ailles mais se sent prisonnière.

Elle veut faire un effort pour se dégager de l'entrave.

Je veux la retenir mais toute revigorée dans un cri victorieux, elle sort de mes mains telle un bolide de son box et... s'envole !

 

 

 




#345876 A MON PERE

Posté par Michel-Denis ROBERT - 02 avril 2018 - 12:42

Ce soir, mon père est mort et ma peine est immense

Ce soir, dans ma solitude, je pleure et je pense.

Mes souvenirs de douleurs, se marquent d'une croix.

Ce soir, mon père est mort et mon âme est sans voix, 

Et mon âme est sans joie et mon âme se rend.

Et je pense à la vie, à la mort qui me prend

Un long instant de vie et le rend éphémère.

Et mon âme s'éprend d'une triste chimère

Dévorée de regrets mystérieux et beaux,

D'un sanglot qui déchire mon corps en lambeaux.

Et je suis seul, fatigué, malade, alité

Devant l'incertitude et la réalité.

Prince de naguère, hôte du temps, tu sembles

Maintenant être l'arbre qui protège et tremble. 

 




#345626 Sur une proposition d'écriture créative publiée sur le blog de Pascal Per...

Posté par Michel-Denis ROBERT - 24 mars 2018 - 03:56

Un pont suspendu envoie une lettre de rupture à une rivière en crue.

 

Cette nuit tu es sortie de ton lit

Tu as emporté des meubles avec toi

Impuissants les villageois ont pali

Ainsi certains d'entre eux n'ont plus de toit

Tu t'es immiscé dans leur histoire

De boue tu as nettoyé leur entrée

Tu as imposé ton directoire

Leur cuisine intégrée est éventrée

Monsieur le Préfet s'est mobilisé

Il fut dans la nuit prévenu trop tard

On a oublié de lui préciser

Que parfois tu te mettais en pétard

Tu as balayé leurs économies

Tu a fait déclencher le plan orsec

Et puis tranquille tu t'es rendormie

A cause de ton flux plus rien n'est sec

Est-ce que tu as vu ce qui arrive

Tu m'as fait vaciller sur mes bases

Je ne peux plus enjamber tes rives

Alentour tu as fait tables rases

Mes piliers sont en train de se rompre

Demain je joins Maître Tancarville

D'évidence il faudra interrompre

Ce désastre que fut notre idylle

 

 




#345579 Photo

Posté par Michel-Denis ROBERT - 23 mars 2018 - 11:32

Sur une chaise un voile gris

Le rideau bouge et dans l'ombre

Je distingue deux corps épris

La fraîcheur humide et sombre

 

N'invite pas le participe

L'embrasement est incessant

Et l'édredon obéissant

Par des soubresauts s'émancipe

 

Le mur est craquelé sinistre

Il ne parvient pas à troubler

L'indépendance du lit bistre

Acteur complice fait pour combler

 

Les plaisirs des corps érotiques

Les sensations diffuses et belles

Qui par des gestes hiératiques

Fustigent les amitiés rebelles

 

Et par son jeu l'obscurité

Induit l'oeil béat du voyeur

A s'en aller dans un ailleur

A retrouver sa cécité

 

Originelle et ingénue

A retrouver le paysage

Le grain subtil d'une peau nue

Son toucher machinal et sage.

 

 

 

 

 

 

 




#345578 Message

Posté par Michel-Denis ROBERT - 23 mars 2018 - 11:11

Ecrire un message

Ecrire comme un sage

Ecrire en hommage

Ici sur ma page

Dire ma non-rage

Y voir une image

Du Ciel en orage

Soudain se partage

S'éclate en voyage

C'est Lui qui m'engage

Me sort de ma cage.