Aller au contenu

verbeeck rené

Inscrit(e) : 23 sept. 2018
Hors-ligne Dernière activité : oct. 31 2020 08:17

Publications sur Toute La Poésie

Eteindre le printemps ?

25 octobre 2020 - 07:43

Elles sont nées au bord de la rivière

des reflets d'or au fond des yeux

elles espèrent goûter au miel de la terre

en méprisant la jalousie des dieux

 

Qu'importent les mots qu'elles écrivent

si déjà ils effacent leurs noms de la pierre

même sans écho les murailles survivent

cédant leur voix aux hymnes de la guerre

 

Ils prétendent éteindre le printemps

qu'une jeune feuille a embrassé

remplacer les parfums d'un vent errant

par les remugles de leur fumier

 

Indifférents au chant des oiseaux

ils ont fermé le livre du langage

habillant la vertu d'horribles oripeaux

pour noircir le coeur de ces fleurs sauvages

Le dernier fleuve

20 octobre 2019 - 08:38

Voici le dernier fleuve

son âge se compte en épaves

mais trop haute la rive

pour remonter les étoiles du fond de l'eau

 

Las , nous allons à pas de fantôme

vers le sommeil de nos ombres

mais quel but sinon d'atteindre

l'orée de la forêt qui s'enflamme ?

 

Cette nuit où l'hiver s'impose

à nos rêves sans escales

la prière du pauvre imite

l'écho de nos mensonges infâmes

Un jour peut-être

13 octobre 2019 - 08:28

Un jour peut-être

une heure encore

le temps ignore

ce que le coeur implore

 

Un jour peut-être

des mots sans mémoire

pour dire l'automne qui descend

cet or du soir qui s'évapore

des cendres du présent

 

Une heure encore

pour le silence dans nos yeux

que seule brille après l'orage

la couleur immobile

d'un visage chaleureux

 

Sans reflet , le miroir s'endort

Que le rêve demeure !

24 septembre 2019 - 08:41

Pour mesurer l'invisible

il consent à la légende des oiseaux

 

Sa voix est blanche

comme la lumière qui court dans les champs

 

Entre les lèvres du silence

coule la couleur du sang

le sourire de la rose est tendre

sous le vent chaud de la folie du monde

 

Ce ne sont que les mots qui tremblent

devant la transparence que murmure le temps

 

Mais toi qui ramasses les feuilles du soir tombant

pourquoi déguiser ton corps en mendiant ?

 

Si tu as les vertige de la danse des ombres

même quand tu effleures le jour de tes doigts d'enfant

il est trop tôt pour t'assoupir sur la rive du néant

 

Le soupir de l'air frissonne

autour du soleil grandissant

 

Que le rêve demeure

dans la suffisance de l'instant !

Ceux qui nous ressemblent

14 mai 2019 - 05:42

Il pleut en berne

sur leur silence

pas l'ombre d'un oiseau

sur le quai où ils attendent

 

Tout ce qui paraît humain

déjà est d'une beauté autre

ils savant qu'il n'y aura pas d'aube

quand le jour se présentera

 

En vain la lumière se pose

sur la surface des vivants

si lourd est le sommeil des choses

indifférent , le passé consent

 

Ils disent qu'ils nous ressemblent

ces fantômes qui nous hantent

entre l'éclair de la naissance

et l'horizon éphémère du couchant