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Publications sur Toute La Poésie

Dialogue en temps de "pain de mie", un dimanche de Paques

12 avril 2020 - 01:20

« Comment ? qu’entend je ? on n’y peut rien ?

Et l’intelligence artificielle !

Et le docteur  Cymes !

Et les nano-technologies !

Et la fashion week !

Et le « nouveau monde » ? »

 

« Ben non !  y a eu aussi

La Tour de Babel,

La ligne Maginot,

‘La  prospérité est au coin de la rue’,

Et pour finir … la tombe,

… Tout ca n’a pas marché »

 

« Et tout ces gens, qu’on paye à ne rien faire, ça va créer de la dette, …. Quand même !! »

« Si dette de certains, créances d’autres …  la somme est nulle, tout va bien,

C’est une question d’inégale répartition »

 

« Qu’est ce à dire ? on m’avais pourtant dis … 

Les neuro-sciences, l’homme neuronal !

L’homme bionique !

La fin de l’histoire !»

 

«Ben ! … l’histoire n’est pas finie,

Mais la vie reste précaire,

Mélancholia peut survenir,

De nouvelles guerres il y aura c’est sur,

L’utilisation de l’arme atomique probable,

Le réchauffement climatique inévitable »

 

« Il suffit ! vous rajoutez à mon angoisse !

Que faut il faire ? Que faut il croire ?

Éteignez mon tourment, je vous en prie ! »

 

 « C’est dis et écris, depuis longtemps déjà,

‘cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien, recherchez le droit, ramenez l’oppresseur dans le bon chemin ..’,

Et aussi,

‘la vie de ce monde n’est que jeu et divertissement, vaine parure, lutte de vanité entre vous, rivalité dans l’abondance des richesses… ‘  »

 

« J’entend mon ami  !  ce  sont là de bonnes paroles, mais qui ne m’apaisent point !

Si fait !  je vais me tourner vers La Croix plutôt ! C’est Pâques, tout de même !»

 

 « La Croix !

Oui Il a souffert, a été torturé,

Des millions de gens l’ont été aussi,

Et des enfants aussi,

A chacun ses Signes,

Je préfère méditer

 ‘Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés,

Heureux ceux qui ont faim et soif de justice car ils seront rassasiés,

Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice …’  »

 

 « Mon ami, vous ne guérissez pas ma peur, mais je crois deviner en vous un homme de bien ! »

 

« Nenni !  J’eusse aimé !

Mais j’ai fait le mal,

 … moi aussi … après viennent remord et regret … c’est comme ça ! »

 

Ils devisaient ainsi, et personne en cette France confinée n’entendis  leurs paroles !

C’est heureux !