jmm

poème écris dans un langage familier, intimiste, aux considérations/interrogations  profondes sur l'altérité, le sens ...

... et qui se termine par l'essentiel, essentiel qui seul mérite de subsister : aimer, être aimé

singulier poème sur le printemps !

ça nous change de "mon beau printemps", "printemps aux parfums enivrants", "les fleurs, les petits oiseaux, et mon coeur qui déborde d'amour ... gnagnagna" !

bravo!

Belle poésie sur le gout de vivre, donc sur l'espoir.

Son succès, nombre de vues, commentaires positifs, dément l'assertion de Simone Veil qui dis quelque part que "la littérature est suspecte parce que presque toujours le bien y est ennuyeux, et le mal intéressant"

chez vous l'espoir est intéressant

très belle "soif de vivre" ! ... irradie le lecteur ! Merci Patricia !

Merci, jmm pour votre si beau et si riche commentaire ...
J’aurais aimé que mon poème soit aussi beau que les textes que vous présentez...
Amicalement,
Patricia.

Merci, jmm pour votre si beau et si riche commentaire ...
J’aurais aimé que mon poème soit aussi beau que les textes que vous présentez...
Amicalement,
Patricia.

.... mais je trouve que votre poème est de même niveau que ceux que j'ai cité, de Rabi'a et de Lalla

par exemple , en commentant votre poème avec l'aide de Ramana Maharshi :

"Elle se tait.

Elle n'a plus rien à dire"

"dans le silence se trouve l'éloquence ...le silence c'est l'éloquence continue"   Ramana Maharshi

"Elle est devant un écran blanc"

"... le Soi est l'écran sur lequel les images, les activités, ..., sont perçues.Le spectateur est conscient des images, non du Soi qui est essentiel" Ramana Maharshi

.... beau, mystique ... si le mystique est l'opposé du mondain, du divertissement

... m'a fait rechercher et retrouver :

on demanda à Rabi'a :

"d'où es tu venue ?" lui demanda t-on . "De l'autre monde"

"Et où vas tu ?"  "vers l'autre monde"

"et que fais tu en ce monde ?"  "je m'en moque"

"Et de quelle façon t'en moques tu ?"  "je mange son pain et j'accomplis les oeuvres de l'autre monde"

(Rabi'a al Adawiya - 8ème siécle)

cité dans "Les dits de Lalla", présentation et traduction de Marinette Bruno

c'est peut être ta pensée ? ... c'en est peut être loin ? ... je ne sais..

et de "Lalla" précisément (ton poème m'y ®envoie ...) :

"Dans la perte, j'ai perdu la perte,

La perte perdue, je suis revenue à l'océan de l'existence,

Riant, jouant, j'ai obtenu la révélation de l'Existence ici même

De ce que je dis là j'ai fait en moi l'épreuve"

Les dits de Lalla - 136-137 - Marinette Bruno

c'est certes joli, mais guère original.

m'enfin ! ... michelconrad ! .... soyez original !! .... faites le  "buzz" ! .... allezzzzzzzzzzzzz !!!!

le soleil qui se lève chaque matin ?  .... pas original !

la beauté des saisons, de l'automne ?... pas original !

l'amour d'un homme et d'une femme ? .... pas original !

une vie antérieure de l'âme ? ... pas original !    (cf. le Mîthâq, .... dit il y a 1400 ans)

sans blague ... je me souviens du film "American beauty", où l'on voit, à un moment, que la beauté peut être partout, pour qui sait voir, sans rechercher l'originalité  .... des feuilles mortes, ou des sacs plastiques abandonnés, je ne me souviens plus très bien, qui volent, agitées par un courant d'air dans une pauvre ruelle ... c'est tout, et c'est beau

Utile ! Quesaquo ?

Parfois, je me dis en écrivant

Quels mots, dois-je choisir ?

à quoi sert "l'utilité" ?

j'aime !  ....

... et ton "bocal" est génial !

(excuse ce tutoiement, c'est la proximité d'esprit de ce "bocal"qui m'y incite .... .... .... votre "bocal" est génial!)

vertige de l'âme ...

effroi de l'âme ...

"Le cri" de Munch

une réalité, une vision .... même si il y a aussi :

"Aaahhhhh !  mes si belles amours au soleil d'été ... "  ,  "Aaahhhhh ! la vague si douce qui nous roule, sur cette plage", .... .... , coquillage et crustacés

certes le monde est beau  "Le hommes voient mes signes, et s'en détournent", et le vie peut parfois être bonne et belle

mais il y a aussi en ce monde obscurités, ténèbres, violence, horreur

et pour certains vertige de l'âme

ceux là sont à un assez grand écart-type de la moyenne ... d'autres que ça rassure préfèrent dire  "malade" ...

très belle évocation de l'automne de la vie ...

en te lisant, Patricia, je pense ... (pas nécessairement en adéquation avec ce que tu exprimes,pas nécessairement dans le même sens, mais ton poème suscite ces pensées) ...

à l'Ecclésiaste, bien sur ... "un temps pour jeter des pierres, un temps pour ramasser des pierres"

à Albert Cohen qui disait qu'un bébé est à peine né, que le bois de son futur cercueil existe déjà

à Sœur Emmanuelle qui dans ses mémoires disait avec franchise, sincérité, que à un âge avancé elle avait encore parfois de violentes pulsions sexuelles (elle rapprochait ça de ce que Paul dis, "une épine dans la chair", ce qu'avant de lire ces mémoires de Soeur Emmanuelle je devinais sans être sur de comprendre vraiment)

l'automne de la vie ... jusqu'à présent on voyait les "retraités" comme une catégorie de gens "à part", avec l'automne de la vie, on voit "les actifs" comme des gens "à part" ... qu'est ce qu'ils ont tous à s'exciter comme ça le lundi matin, à soigner leur mise, à vouloir aller plus vite, plus vite sur la route, plus vite partout,à relever des "challenges", à se féliciter de leur "réactivité", à "revenir très vite vers nous" (horrible expression de certains actifs) quand on leur demande quelque chose

tout passe, tout s'efface, tout ce qui apparait disparaitra ...

peut être pas tout .... avec l'âge, quand on a cette chance de pouvoir avancer en âge, d'atteindre l'automne de la vie, on s'aperçoit que les lieux ont changés, les habitations ont changé, les voitures et les livres ont changés, la plupart du temps oubliés, remplacés par de nouveaux lieux, de nouvelles habitations, de nouvelles voitures, de nouveaux livres ... mais que certaine bonne action ou certaine mauvaise action qu'on a pu commettre il y a cinquante ou vingt ans ou hier, sont plus présentes et réelles et actuelles que n'importe quoi de présent, réel, actuel

"être calme et en paix"  ... oui, regarder en face ce qu'on a pu faire dans cette vie qui est passée, se tenir droit devant cette justice qu'on attend, qu'on espère ... si on souhaite la justice, on ne peut la vouloir aussi pour soi

ton poème exprime une certaine recherche, je cite, qui dis mieux que je ne le saurais , le sud africain Farid Esack :

" "Adore ton Seigneur jusqu'à ce que t'arrive la certitude (S 15-99)"

de nombreux savants ont interprété le mot yaqîn (certitude) comme signifiant ici le mot "mort". Je crois également que la certitude absolue, pour l'être humain, ne vient qu'avec la mort. La certitude ultime, elle, appartient à Dieu."

un désespoir sarcastique !!

(un désespoir ? un coup de blues ? des petits cailloux noirs au fond de l'âme ? ....)

j'aime beaucoup les chats "gris et sales" !.... c'est vrai ! .... la peste soit de ces marauds !!  non mais !!!

"Va ! je ne te hais point !" 

(bien connu ... Chimène à Rodrigue ...)

malheur à qui ne sait ce qu'est le Bien et le Mal .... (cf Esaï)

donc .... peut être malheur à moi .... peut être, malheur à Tous ..

peut être sommes nous la pour l'apprendre ...

Kant , en substance, dis qu'on ne peut voir, connaitre, percevoir, que les phénomènes .... le Bien, lui n'est pas un phénomène, sinon il serait soumis à la causalité, et ne serait pas le Bien , il dis même qu'on ne peut pas savoir s'il y eut jamais de Bien

"Intellectuel" : qui se nourris de la pensée des autres .... c'est bien .... d'écouter les autres, d'accepter ou du moins écouter ce qu'ils nous disent .... en ce sens, "intellectuel" me plait

bien que je sois de "mauvaise education" .... "mauvaise éducation", c'est ce que j'avais renseigné sur mon "LinkEdit"du temps de l'action

"allez au diable" .... chère Patricia ! .... oui ... aller au diable, comme vos "chats gris et sales" .... au Diable Vauvert !

mais...n'y sommes nous pas tous, déjà,"au diable" ?

certes divertis par nos romances ("soif d'idéal"), par "les choses" "qui donnent envie d'autre chose"

le diable ... ce qui n'exclus pas le "bien"  ..."le bien est incomparable et inexplicable, parce qu'il n'a pas d'autre cause véritable que lui même et ne veut pas d'autre chose que lui même" (Ruth Kluger, qui retrouve par cette phrase le philosophe E.K.)