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foutage

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#400721 La paix me va si mal

Posté par foutage - 18 juin 2024 - 08:24

Des vers qui font froid dans le dos...

Difficile de se mettre dans la tête de toutes ces cliques de mercenaires, de va-t-en-guerre, de criminels sans foi ni loi qui profitent de chaos spontanés ou fomentés tout autour de la planète, prétextant n'importe quelle idéologie pour assouvir leur soif de haine, d'anarchie, et leur cupidité généralement sans borne. On les trouve sous forme brute, ou sous forme cachée juste derrière la couche de vernis civilisationnel qu'il suffit de gratter d'un ongle léger pour en apercevoir la vraie nature. Dès que les armes se trouvent à parler, ils se retrouvent derrière la crosse, et nous autres toujours un peu ébahis, devant le canon....


Un poème qui prend plaisir à être mal-pensant et à choquer le bourgeois!…

Jouer les méchants est le rêve de beaucoup d'acteurs.... J'espère ne pas vous avoir choqué. 




#400720 L’étourneau

Posté par foutage - 18 juin 2024 - 08:12

 

 

 

 

 

Bravo pour ce joli calembour!

 

Notre étourneau s’en remettra, heureusement. Il a sûrement le sens de l’humour.

J'espère pour lui qu'il a surtout le sens du vent  :D




#400716 L’étourneau

Posté par foutage - 17 juin 2024 - 10:41

Si les parebrises n'existaient pas sous les platanes citadins, cet oiseau ne serait pas autant désavoué! :D

Et malheureusement pour nous autres poètes, l'étourneau est souvent sans sonnet. 




#400715 La paix me va si mal

Posté par foutage - 17 juin 2024 - 10:32

La paix me va si mal

J’ai l’âme et les talents

Si vicieux et sales

D’un commandant de camp

Criminel sabre au clair

Je suis né sanguinaire

 

Vous m’imaginez faire votre sale boulot ? 

Passer mes journées à moisir derrière un bureau

Prendre tous les jours les mêmes métros

Vider les poubelles, torcher vos vieux

Sur une chaîne de montage briser mon dos

Ou attendre un chèque de la Française des jeux ?

 

Votre âpre liberté me navre

Les discours m'ennuient, l'écran m'avilit

Alors, ticket pour le premier conflit

Je veux pisser sur des cadavres

Souiller des vierges, trancher des gorges

Être là où la haine se forge.

 

Rire au-dessus de fosses communes

Pendre à des potences de fortune

Je rêve de pacifier de lointains pays

Revendiquer jungles, déserts sous un feu nourri

Remonter les rivières, maculé de fange

Enfiler le costume de l’agent orange.

 

Quelques liasses de billets, affaire conclue,

Première arme tendue, première femme vendue.

Viens avec nous, tu seras tout ce que tu veux

Libérateur, bourreau, rédempteur, truand,

Juge et partie, grand sage ou furieux dément

Pour quelques jours, quelques mois, des demi-dieux !

 

La paix me va si mal

J’ai l’âme et les talents

Si vicieux et sales

D’un commandant de camp

Criminel sabre au clair

Je suis né sanguinaire.




#400695 Qui ne sait pas que tout finira dans le sang

Posté par foutage - 14 juin 2024 - 04:16

S’il faut en croire Calderon, « le pire n’est pas toujours certain »…

Loi de Murphy un jour, loi de Murphy toujours ! 




#400694 Que mettre dans la boîte ?

Posté par foutage - 14 juin 2024 - 04:12

A mettre dans le même sac, 
Le balancer dans un cloaque,
Asperger d'une bonne rasade de poix
Puis allumer, puisqu'ils sont tous de mèche, 
Contempler le spectacle des flammèches
qui se détachent, et sur les eaux sales flamboient
Voir alors de la fumée de leurs dépouilles en feu
S'enfuir une sorte d'aura bien noire
Qui se dessine dans les airs en un être hideux
Qui signe déjà son retour d'un rire goguenard



#400686 Qui ne sait pas que tout finira dans le sang

Posté par foutage - 13 juin 2024 - 11:37

Qui ne sait pas que tout finira dans le sang
Qui ne sait pas qu'il faudra bien choisir son camp
Qui, mais qui peut encore oser faire semblant.



#400685 À propos d'une plage, ou d'un 6 juin

Posté par foutage - 13 juin 2024 - 11:25

tout à fait. merci de votre message!


passés en boucle, avec la référence circulaire de l'information entre les médias, certains dires finissent par être écoutés.

merci de votre message!


"Tu te jettes dans les trous noirs de l’histoire" --- On tente de nous jeter dans les trous noirs de l'histoire.

Oui tout à fait ! Ce "tu" était destiné à la personne avec moi en visite sur ces plages terribles, théâtre de la pire horreur, et de l'espoir le plus éclatant. 




#400680 À propos d'une plage, ou d'un 6 juin

Posté par foutage - 12 juin 2024 - 03:31

Tu te jettes dans les trous noirs de l’histoire

Les puits sans fond, sans fin, de l’horreur humaine

Plongée sans espoir dans cet épais brouillard

Main sur le bunker écartant le lichen

 

Planqué derrière le blindage des temps présents

Pourquoi faut-il que je sois encore vivant

Et vient cette mer de sang te lécher les orteils

Non, ce n’est pas la couleur du coucher de soleil

 

Qui colorent la baie dans laquelle tes pieds baignent

Mais le fantôme du sang et des âmes qui geignent

En écoutant malheureux les minables sermons

De ceux qui aujourd'hui parlent en leurs noms.




#400679 Ta crème solaire

Posté par foutage - 12 juin 2024 - 03:21

Au lieu de te palucher sur la plage, 

A la première vue d'un beau corsage

Et de t'en huiler tout le corps

Passe donc tes UV d'abord !




#400659 Athènes-Madrid-Lisbonne

Posté par foutage - 08 juin 2024 - 04:56

ça m'amuse beaucoup votre truc !

 

Quand je sirote un vieil armagnac
Tout en écoutant Miles Davis
D'un seul coup le temps se dévisse
Accèlère et passe à trois mach !




#400655 L'eau-mémoire

Posté par foutage - 07 juin 2024 - 06:24

Le placenta originel, la mer des méres...
Cette sensation de renaître, d'être porté, d'être au cœur de la vie.
Très beau texte, belle énergie.


#400649 Est-il un ciel plus bleu…

Posté par foutage - 06 juin 2024 - 09:09

 

 

 

Il est certains bleus de l'enfance
Qui chargent de nuages gris
le ciel assombri en silence
d'une âme déjà en débris
Dont l'unique rêve le soir
Est de n'être plus un enfant
Et de cracher sur les trous noirs
Où gisent enfin ses parents.

 

Suite sarcastique très réussie où le bleu vire au noir … et même à l’outrenoir..

 

Je vous remercie, votre lecture est précieuse.

 

Et si je peux me permettre, l'outrenoir me Soulage (non, rien ne m'y obligeait...)

Outrenoir : quand le noir est lumière…

 

Ah oui, tout à fait, une lumière éclatante. Bien plus que le gros pâté du vernis azur dont on a peint le ciel, et qui dès qu'on le gratte, découvre la couche profonde.


 




#400648 Le temps des Kalaches

Posté par foutage - 06 juin 2024 - 08:59

 

Je ne le pense pas.

Certes l'époque n'est pas à la franche rigolade, et les sociétés changent très lentement malgré une situation mondiale plus qu'inquiétante, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières. Il faut parfois toucher le fond pour parvenir à trouver l'élan nécessaire pour remonter à la surface...

Ah oui, le coup des ruisseaux... :

 

Je suis le petit ruisseau
Tout fin et tout beau
Ma source est fraîche et pure
Mon eau aussi claire que l'azur
Avec la même majesté que le glacier mon père
Je me jette à corps perdu dans la rivière
Ma grande cousine si brave et fière.
Ah, mais quelle puanteur ma chère ?
Et beh, maintenant que tu t'es jetée
Toi aussi, tu es toute polluée
Mais où sont donc passés tous tes poissons ?
Crevés ma belle, par suffocation !
J'ai tellement chaud que je transpire
Et toutes les années c'est pire
Eh, tu veux voir de la molécule ?
Attends de voir le fleuve, ce vieux plein de pustules,
Y'a strictement plus rien qui y remue,
Ah, tu vas voir, ça pique sacrément le cul !
De toute façon, pourquoi je te parle duchesse
Tu disparaîtras à la prochaine sécheresse...




#400647 L'azur et rien

Posté par foutage - 06 juin 2024 - 08:02

 

Le .Banville que vous aimez est sans doute celui des Odes funambulesques.?

 

Bien loin de celui dont on nous faisait apprendre des poèmes à l’école primaire!

 

Oui, en effet, je dirais même celui des "variation lyriques" qui constituent la dernière partie des Odes Funambulesques.

Parce que, pour tout dire, je ne suis pas le plus grand adepte de ce genre de poème par exemple :

 

As-tu lu Voltaire ? Non pas ;
Jamais, jamais, pas même en rêve.
Allons, dis si tu nous trompas :
As-tu lu Voltaire ? Non pas.
Il suffit : je vais de ce pas
T’annoncer comme son élève !
As-tu lu Voltaire ? Non pas ;
Jamais, jamais, pas même en rêve.