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Lisange

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Hors-ligne Dernière activité : avril 12 2024 09:10

Publications sur Toute La Poésie

L'enfance

18 mai 2022 - 02:29

J'écoute les enfants, ils sont sans voile

Ils aiment la lune, sèment des étoiles

Ils laissent l'amour fleurir

Dans d'innocents sourires

 

Ils rêvent aux lutins dans le ciel

Ils croient toujours au Père Noël

Ils chantent leurs croyances

De la magie et des miracles

 

Aux traits de pinceaux, s’invente un roi

Ils créer de leurs petits doigts

Un bonhomme de neige jusqu’au printemps

Ils s’inventent reine ou prince charmant

 

Ils savent t’aimer éperdument

Sans rien demander, naturellement

Ils te voient vieille, un peu vieux jeu

Quand tu t'endors auprès du feu

 

Ils préfèrent dormir en cajolant

Le chaton de laine de grand-maman

Ils te racontent le secret si bien gardé

De la princesse et du chevalier

 

Ils demandent aux nuages gris

Pourquoi ils ont pleuré?

Et si les fées au ciel

Peuvent les changer en arc-en-ciel

 

 

Brûlée vive!

18 mai 2022 - 02:09

Dehors près du chalet s’étend la rive

Un courant d'air frais, des vagues vives

Des nuages lourds poussés par le vent arrivent

Suivi des éclairs sous une pluie qui pétillent

 

Le ciel s'endiable, se noircit d'épais nuages

L'orage pique l'eau, gonfle les vagues

Mes pieds soulèvent la vase sur mes mollets

L'averse à mon front gomme mon toupet

 

Au cottage, je file derrière la grande vitrine

L'horizon moiré sur mes paupières me taquine

Derrière moi, l'instrument sous ces doigts goupille

Les marteaux du vieux piano frétillent

 

Moi, lui, sa passion mise à nue

Sa voix, son piano, l'orage, tous confondus

La bouche ouverte par les éclairs tapant le lac

Diable...une attaque!

 

Une lueur multicolore pénètre l'eau

L'éclair s'élance sur son "do"

Sa joute ardente me frappe

Ah! le flamboyant spectacle

 

J’ai reconnu la piqure mortelle

Dans sa cantonade passionnelle

J'ai assisté à tout cela fort étonnée

Oh surprise! ma propre vérité

 

La sueur sur son front

L'allégresse dans le ton

Le rouge de l'horizon

Il m'a transmis son tison

 

Brûlée vive

Sous l'orage et sa passion

 

 

Et moi je crie, je t’aime ma sœur

13 mai 2022 - 12:26

Ton corps me renvoie une image mâchouillée

Ta jeunesse à jamais effacée

 

Tu ne ressens plus la vie, tu dis qu’elle te quitte

Ton énergie se dilapide si vite, si vite!

 

Toi qui détestais être seule

Tu en as assez de la vie, dis-tu, « je suis linceul »

 

Mes joues sont mouillées

De nos larmes, de nos cris sourds et angoissés

 

Et moi je t’aime ma sœur!

Ne t’abandonne pas au malheur

 

Les beaux jours reviennent toujours

Vis encore une heure, un jour

 

 

Oh! ma sœur

Ne m’abandonne pas!

Mon bel ami

01 mai 2022 - 01:33

Je m’en veux tellement de n’avoir jamais remarqué

Cette petite ligne bleutée

Au bas de la page

 

 

Et vous étiez là sous mon nez

Bien à ma vue à toute heure

Et moi je vous cherchais partout ailleurs

 

C’est bien malin

Est-ce finalement le destin

Qui me jouait des tours

 

Mon bel ami je vous présente

Toutes mes excuses

J’étais là, virevoltante

 

Par ce mauvais temps qui passe

Êtes-vous toujours là, ou d'attente trop lasse

Répondez-moi, je vous en prie!

 

Votre ange

Qui ne sait le temps!

Le temps s'arrête

23 mars 2014 - 07:32

Le temps se fige pour te montrer du doigt

Tu es spectacle s'ouvrant devant moi

Dans ce recoin, je te vois petit garçon

Tout de travers dans son caleçon

 

Cette tristesse au fond des yeux

Il est à l'heure des malheureux

Il avance dans le froid et je recule

Il glisse dans ce jeu, un peu ridicule

 

Il me dit réchauffez-moi le cœur

Bel ange printanier entouré de fleurs

Pour l'heure je suis glacier et bientôt poussière

Donnez-moi un sourire pour chasser mon hiver

 

Parlez-moi joues contre joues

Faites-moi une place tout près de vous

Que je vous respire un instant

Oserez-vous arrêter ce temps

 

Je ne perçois plus que le craquement du verglas

Les battements de mon cœur qui se débat

Je veux vivre encore un autre levé de soleil

Et je vous veux près de moi à mon réveil

 

Permettez-moi de m'endormir dans vos plumes

Chassez la noirceur et l'épaisse brume

Arrêtez-moi ce temps où je devrai mourir

Que je reste indéfiniment accroché à votre sourire

 

Laissez-moi toucher votre visage

Avant la fin de mon dernier voyage

Et à l'heure de mon départ

Embrassez-moi avant qu'il ne soit trop tard

 

J'ai pris l'enfant dans mes bras 

De ma plume j'ai réchauffer ce frimas

Sur ces lèvres, son dernier rêve

J'ai posé un "Je t'aime"

 

Sur son souffle

Le temps s'arrête