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Olivannecy

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#249268 Une trés bonne année...

Posté par Olivannecy - 01 janvier 2014 - 02:21

Puisque l'on échappe pas à la tradition
Et que 2013 s'en est définitivement allé,
Je me plie au rite païen des vœux.
Donc, ménagez-vous avec soins.
 
Quelque soient en 2014 vos ambitions,
Accrochez-vous surtout à votre santé
Car le reste peut toujours être plus ou moins foireux...
Mais bon, que cette année vous soit profitable en tous points.
 
:oj



#249262 Corps de silence

Posté par Olivannecy - 01 janvier 2014 - 01:32

Corps de silence

 

Comme le bruit se répercute

Ce soir,

Comme sonnerait un uppercut

D’espoir,

Un fumet entrelacé

D’enzymes,

Un reflet enraciné

De rimes…

 

Des bruits, des sons,

Des murmures solides

Sonnent vagabonds

Comme enrobés de vide.

Clameurs, glaçons

Qui jamais ne s’évident

S’envolent au fond

D’un écho apatride.

 

Sillonnés de couleurs

Et de parfums acides,

Des sourires et des pleurs

Se volument candides.

Qu’entre rire et malheur

Sont les mots qu’on se livre

Se grisent de candeur

Et soudain s’équilibrent.

 

Au milieu de tous ces bruits

En vol libre,

Un enfant s’agrandit

Et s’enivre

De ce flot de paroles

Abandonnées au fil

De ses années d’école

Qui s’effilent…

 

Reste collé aux cils

Un souvenir repu,

A nos oreilles sensibles

Un sifflement aigu,

A nos doigts si agiles

Une corne fendue

Et au fond de nos villes

Un corps de silence nu.

 

:oj  Ler@miou




#247183 Voix de passage

Posté par Olivannecy - 01 décembre 2013 - 10:08

Voix de passage

 

Elles résonnent à travers les montagnes,

Prennent naissance sur les plaines de l’est…

Chaque nuit, elles reviennent, elles m’accompagnent,

Revêtant ma raison, comme une veste.

 

Plus la nuit est noire, plus elles me chassent.

Leur possession ne fait de moi qu’un pantin,

La folie vient doucement prendre place

Pour me pousser dans l’ombre et jouer de mes mains.

 

M’embrasent leurs murmures maudits :

« Nous sommes là, pour toujours,

A faire danser tes nuits.

Flambe, jusqu’au jour. »

 

Une ombre floue, peut-être celle d’une femme,

Ondule, m’envoûte, m’attire obstinément.

Je veux la figer sur le macadam

Pour me libérer de mes tourments.

 

Comme je l’approche, les voix montent en puissance.

Je n’ai pas un fond méchant, ce sont elles qui me commandent.

J’aperçois son visage. La surprise de son cri m’est jouissance.

D’une lame habile, je l’étreins, pour leurs âmes gourmandes.

 

Dans ma lie, sournoisement, elles crient :

« Tu n’as plus d’autre recours

Qu’à faire saigner la nuit.

La mort est ton atour. »

 

 A la faveur des brumes, je joue avec les ombres.

Leurs voix m’appellent, je suis leur obligé.

Je ne sais aujourd’hui en affirmer le nombre,

Mais elles rident à jamais mes mains ensanglantées.

 

La lumière est une braise qui me blesse les yeux.

Quand les journées s’allongent, les voix s’amplifient,

Je me sens plus à l’aise quand se ferment les cieux.

Venez à ma portée, j’accorde la mort en harmonie.

 

Je n’ai d’ouïe que pour elles :

« Chasse pour nous, sans répit… »

Me berce la violente ritournelle

Quand j’embrasse la nuit.

 

:oj   LeR@miou

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#247168 L’acer (tankas à ma manière...)

Posté par Olivannecy - 01 décembre 2013 - 04:10

une scène vivante vue de la fenêtre du logis froid et inerte ....

:o)

 

:oj  LeR@miou




#247116 - Enchaînés

Posté par Olivannecy - 30 novembre 2013 - 10:04

-                Enchaînés

 

 

N’essayez pas de me changer,

C’est vain espoir.

Au fond de mes pensées

Revient le cri du soir.

N’essayez pas de comprendre,

Je suis ainsi.

M’habillant de vos cendres,

J’en péris aussi.

  

Ainsi enchaîné,

Personne ne veut croire

Qu’à entendre hurler

Il n’y a pas de gloire.

Quand je pose sur vous mes yeux,

Se joue un théâtre d’ombres.

Que je veuille l’éclairer un peu,

Alors, il sombre.

  

Prise dans ces chaînes,

Je réalise à quel point brûle ma terre.

Prises dans ces chaînes,

Il n’y aura jamais assez de mains pour me faire taire.

Pris dans ces chaînes,

Mes yeux ne peuvent que vous regarder.

Pries, dans ces chaînes,

Pendant que les mensonges endorment tes aînés.

 

Sur les fronts de la terre,

Au long de vos rues,

Se lamente le fer

Quand repoussent les grues.

Dans ce vacarme, la mémoire a brûlé

La cause du plomb.

Sans autre charme, la vie s’est envolée

Dans un frisson.

  

La paix est un désir

Que la somme ne voit.

L’âtre flambe sans fléchir,

Où le profit est roi.

Face à l’innocence,

Des hommes s’octroient

Un droit de puissance,

Sans autre choix.

  

Pris dans ces chaînes,

Le vide absorbe le cri des terres.

Prise dans ces chaînes,

La vie raisonne dans vos esprits.

Pris dans ces chaînes,

Criez, mais ils n'en ont que faire.

Prises dans ces chaînes,

Les larmes ne noient pas leur folie.                                      

 

:oj     LeR@miou

 




#247115 SEUL…

Posté par Olivannecy - 30 novembre 2013 - 10:00

SEUL…

 

 

Le temps s’enfuit, le temps s’envole…

Seul dans mon souffle, comme un accord,

La résonance de tes cordes.

 

Seul dans la plaine aux herbes folles,

Transi de froid, j’attends la mort.

Saint sacrement que la vie m’accorde.

 

Seul un murmure pourrait encore

Me libérer du charme aigri

Que l’attachement a développé.

 

Seul, je ne justifie pas l’effort

D’avancer en pas de repli

Vers un avenir non complété.

 

Seule la nature se veut printanière

En ce matin vivement parfumé

Par l’explosion de la flore…

 

Seul le vent me porte de manière

Que mon âme se laisse aller

Au peu d’espoir qui règne en corps.

 

Seul l’azur du ciel chape ma vie,

Paré d’un soleil éclatant

Qui voudrait me bercer de chaleur.

 

Seule la bise pousse mon envie

De me tourner au firmament

Pour mirer l’aire glaciaire de mon cœur.

 

:oj  Le R@miou

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#247015 RIMORALLYE (acrostiche)...

Posté par Olivannecy - 29 novembre 2013 - 03:03

RIMORALLYE (acrostiche)...

 

D ans la douceur de cette fin de saison,

E tire doucement à l’unisson

L es pattes avant, les pattes arrière,

I nvite un long frisson

C ouvrant l’échine entière

E n émettant un gros ronron.

 

C haque carré séparé

O ffre dans sa brisure

P oudre et résidu

E ssaimés sur la couverture.

A ussi, afin de l’éviter,

U ne autre fois, il sera fondu.

 

C ommune utilisation…

H appe sournoisement l’humidité.

I nstrument domestique, napperon ?

F rotte sans prévenir les ustensiles,

F ouette les mouches sans pitié,

O u recouvre un saladier.

N e croyez pas que sa vie soit facile.

 

J uste pour votre information,

O uvre à vos yeux d’autres horizons,

U tilise des caractères gras ou non,

R apporte des faits, des opinions.

N’ oubliez pas ses articles de fond

A menant certaines solutions.

L isez-le donc avec attention.

 

V otre teint s’en empourpre parfois

E t embellit vos joues ainsi colorées.

R éaction épidermique en fort émoi,

M aquillage naturel instantané,

I l en est de cette couleur éphémère.

L umineux et éclatant à souhait,

L es atours s’en parent volontiers.

O rnant l’aurore à l’horizon entier,

N uits et nuages tendent à le faire taire.

 

A britons-nous du temps pluvieux

U n court instant, échappons aux cieux,

V ent et autres caprices calamiteux.

E xiguë est cette place par dieu !

N e cherchez pas à y être nombreux,

T enir debout y sera le mieux.

 

S ouffle vital d’équilibre

O ù le silence en dit long.

U ne fraction de pensée libre

P ortant plus ou moins l’émotion.

I l en est de plaisir et de passion,

R éservant l’âme au félibre.

 

N aturellement opiniâtre,

O uvert aux remarques et avis,

I l n’en est pas moins d’un teint sombre.

R ivalisant d’idées et d’ambitions,

A ppelant au feu dans son âtre,

T errifiant les adeptes du paradis,

R ésonnant aux espoirs sans ombres,

E tre vil, nous le reconnaissons.

 

C laire et fine, elle vous enrhume,

R entre au plus profond de vous-même,

A ccroche chaque fibre à sa portée

C omme un aimant humidifié.

H umeur chagrine en requiem,

I mposée par cette finesse opportune,

N uit à l’atmosphère enjouée.

 

R affinement enchevêtré

A rboré dans sa splendeur,

M iroir des ans révolus.

U n à un, ils ont poussés,

R endant au temps sa valeur

E t à la vie, sa tenue.

 

:oj   LeR@miou

 

 

 




#247014 Je suis libre…

Posté par Olivannecy - 29 novembre 2013 - 02:53

Je suis libre…

 

Brûlant sur le lointain

Dans cette journée banale,

Les heures se meurent entre mes mains.

Il n’y a plus qu’un vide, normal

Quand deux années s’effacent

Sur notre horloge humaine.

Le temps dissout déjà sa trace

Sur nos âmes sereines.

 

La mémoire, comme une éponge du passé,

Rêve encore de nos caresses,

Me laissant là, sens lacés

Sur un pic de détresse.

 

Je suis libre, loin de tout.

Je n’ai pourtant rien demandé.

Je suis libre, et pourtant…

Je suis libre, contre tout.

Ton absence s’est installée

Et se colle à mes élans.

 

Je croise tant de visages,

Certains sont mes amis,

Mais je n’en sens pas l’ombrage

Dans cette ère qui finit.

Brûle la vie, brûle l’amour,

En volutes sur mes doigts…

Brûlent mes nuits, brûlent mes jours,

Et s’évaporent loin de toi.

 

Se riant de mon temps,

Elle s’installe sur mon chemin.

La solitude serre les dents

Et me brise les reins.

 

Me voici libre. Tourne la roue

Du changement, affolée.

Me voici libre, et pourtant…

Je ne me souviens plus, je l’avoue,

D’avoir fait ce rêve de liberté.

Me voici libre, seul dans le vent.

 

   :oj    LeR@miou

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#245640 Le sable y est…

Posté par Olivannecy - 11 novembre 2013 - 10:25

Le sable y est…

 

Rien ne peut subsister,

Tout n’est qu’une réitération infinie.

A chaque dessin de la marée

S’évapore un souvenir qui fuit.

Grains de sable à volonté

S’éprennent du fabuleux roulis

Qui sculpte en formes variées,

Mirages et gribouillis.

 

En caresses d’écume

D’une finesse mesurée,

Les vagues dessinent une à une

Des esquisses colorées

Au regard aveugle des dunes,

Faune et flore entremêlés,

Dans un cycle qui se résume

En un fragment d’éternité.

 

Notre imagination s’active,

Et on s’octroie de rêver

A ces images furtives

Qui nous sont exposées.

Là, le corps d’une sirène,

D’une femme oubliée,

Ici l’emmêlement amène

D’un goémon mariné.

 

Les sculptures sont si fugaces,

Qu’à peine contemplées,

S’en estompe la surface,

Par le ressac, effacées.

 

:oj    LeR@miou

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