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lio...

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#285362 J'irai noyer ma peine...

Posté par lio... - 09 novembre 2014 - 08:46

J'irai noyer ma peine au filet de l'eau sage
Et couler mon regard dans un lit vertueux
Où lambine le songe au pas lent de l'étiage,
En silence, amorçant ses clapots insoucieux.

Et de l'heure et du temps sur le bras de rivière
Qui enserre par coeur ses amonts explorés,
Dans ma brume j'argente une larme dernière,
D'un berceau d'osier glabre, aux cils longs et moirés.

Emerger à l'instant hors la soie qui frissonne
D'un émoi suspendu au bruit sourd dans la boue,
C'est le fruit déhiscent qu'a pleuré mon automne,
Je me sens apaisé, je me frotte la joue.

Des caïeux du dépit en jonchée qui s'invente
L'horizon à l'estompe esquisse le secret
D'un chemin de galets, usés comme l'attente,
Derrière soi cueillis, pour polir un regret...




#214654 The other me ...

Posté par lio... - 13 octobre 2011 - 07:23

j'aime bien Moietmoi, il n'a pas la langue dans sa poche!
probablement le meilleur poète du site aussi
Moi j'ai bien aimé encore une fois, superbe plume
La dualité entre nos Moi intérieurs, je comprend mieux ton sobriquet maintenant
On valse tous avec différence facettes de nous même, difficile d'être zen dans ce contexte
La folie nous guette! le bonheur aussi...


" j'aime bien Moietmoi, il n'a pas la langue dans sa poche!
probablement le meilleur poète du site aussi "

Lui devez-vous de l'argent ?


#213995 LA VIEILLE PUTE...

Posté par lio... - 28 septembre 2011 - 11:47

il y a un je ne sais quoi de tres beau dans ta poesie

merci de nous donner le privilege de la lire a volonte

lio...2011


#207261 Le poète s'emmerde...

Posté par lio... - 02 avril 2011 - 12:54




La demeure est étrange, habitée par le vent...
Cette bise passante, une âme refroidie,
Qui fige la pénombre dans sa maladie
Lorsque le souvenir est chassé trop souvent.
Où l'on voudrait entendre le fredon ténu
De mille voix faisant regretter le silence,
Il n'est que ce bourdon, comme un essaim d'absence,
Qui emmure l'écho contre un vieux nu à nu.
Que la lueur oscille, ou que la porte baille,
Elle offre, la cassine, une aubaine relente.
Aphone est le souhait, la vacance opulente,
Accordant à l'ennui, l'apparence qui vaille...
Sur un pan de mémoire, et des lés déflorés,
Va l'envers du décor en coffrages perdus,
Qui rend brut un espace aux refends suspendus
Dans le temps de ceux-là qu'on a presqu'adorés...
A ce panorama qui renaît d'un vestige
Où chaque solitude aveugle son drageon,
Plus rien n'erigera les gorges de pigeon
Du triomphe bruyant monté sur un quadrige.
Et si la viduité, ciment d'indifférence,
Détressait la couronne, échevelant les ors
De ces rais de poussière, autour de l'acier tors,
L'on tairait de son oeuvre, l'art de l'éloquence,
Si bien qu'il faut laisser la ruine s'arrondir
Parce qu'un mouvement inscrit l'inanité
Aux cendres qu'on regagne hors de la densité
D'un temps que l'on éxalte afin de rebondir.
Epoque révolue d'un verbe trop fertile
Où nombreux devenus ces outrances antiques,
Auront abandonné, solaires et lunatiques,
Un grand désordre armé avant que d'être hostile...







#2805 Dans le champ du regard, aimera sa légende...

Posté par lio... - 16 mars 2007 - 04:21




Dans le champ du regard, aimera sa légende,
Un reflet vaniteux, et sous l'onde et la marne,
Attendant que l'instant y gravite et l'incarne
De cet autre lui-même où son cercle l'amende,

Et cultive conscient cette fleur des souffrances,
Une pierre de belle eau jetée-là, solitaire.
Languissant au nombril en hybride grégaire
Il saisit de la mort l'illusion du silence...