A toi, Jean-Luc, ces mots que je pensais n’écrire jamais
Je suis bien triste, quelquefois,
A être séparée de toi;
Chaque heure, chaque minute entière
N’est à mon cœur qu’un fruit amer.
Dans le cauchemar de mes nuits
Constamment flotte ton souvenir ;
Il semble que le bonheur ait fui,
Tout doucement, sans rien nous dire.
Comment ne pas crier « Reviens ! »
A l’homme qu’on voit tous les matins ?
Comment ne jamais s’attacher
A l’homme des nuits échevelées ?
Imagine-t-on qu’un bonheur
Puisse se réduire à quelques pleurs ?
Comment pouvoir se retourner
Sur toute une part de son passé ?
Et comment accepter demain
Ne plus sentir sur moi tes mains ?
Au vent de mes pensées tes rires,
Le familier de certains bruits,
L’intimité de tes sourires,
Tombent sur moi en fine pluie.
Ma vie se résigne, altière,
A l’absence de tes yeux clairs,
Ton odeur, ta chaleur, ta voix …
Ma vie se résigne, malgré moi .