Une plume sur le papier
Vous esquisse sa destinée.
Une prière parmi tant d’autres
S’élève vers vous autres.
Vous, qui avez osé.
Vous, qui jadis, l’avez abandonnée.
Vous, qui lui avez meurtri le dos,
Vous qui dans les mains tenez encore le couteau.
Ecoutez les complaintes de ses femmes.
Entendez la souffrance de ses âmes.
Ressentez la douleur de ses pères.
Succombez à la mort de cette terre.
Le dessin de la maudite plume, a fait sonner le glas.
En étouffant l’espoir, d’une quelconque guérison.
Le cancer argenté a eu raison de votre raison,
Et sur des bouts de papier, à l’encre de la honte, vous actez son trépas.
En trainant son hôpital au bûcher,
Vous condamnez son peuple à la précarité.
En privant ses enfants de soins élémentaires,
Vous déposez la gerbe, avant même de la mettre en terre.
Nous savons bien que vos comptes sont faits.
Trop d’euros, pour quelques têtes.
Nous voyons bien que le calcul vous plaît.
Moins d’euros pour ses pauvres bêtes.
Iles aux cents moulins se meurt
Et de votre blouse blanche vous sortez à tord,
Le cocktail du malheur,
Les seringues de la mort.
Mais sa mémoire collective se souviendra toujours
Du sang versé par ses enfants, pour défendre vos terres.
Les enfants de ses enfants s’emploieront encore et toujours
A vous rappeler les noms, gravés sur les grandes pierres.
Oui ! Oui ! Et Oui ! C’est le sentiment que vous donnez.
Non ! Non ! Et Non ! Marie-Galante ne se laissera pas faire.
Vous ne marquerez ses enfants du sceaux de l’espèce en voie de disparition !
