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Écrire

Posté par Emrys, 28 janvier 2018 · 24 597 visite(s)

Écrire,
serait-ce faire de la résistance
sur un terrain miné ?
Serait-ce un combat d'avance perdu ?
Serions-nous déjà vaincus ?
 
Déjà nos cadavres pourrissent
dans la boue et la pisse,
sans un chant de bataille
quand la fin nous tiraille.
Comme des chiens nous aboyons.
 
La caravane des images
passe et nous dépasse,
indifférente et tranquille.
Sommes-nous des quilles
Sur lesquelles le temps tire
des boulets rouges ?
 
Venez vous joindre au combat,
vous les gueux, les illettrés !
Venez prendre place au gala !
Venez venez mourir en vers,
vous du verbe les estropiés !
Je vous offre une place en enfer



 

Posté par Mystique-B-NSTL-112131 le 10/02/2018 19:38 GMT [Lien]

Ceci n'est pas un troll.


Rassurez-moi, le (quoi que) du 3ème paragraphe ne vous a pas échappé, cher préservateur ?! Vous avez bien compris sa signification, à savoir que justement, nous disons la même chose : le fait d'assumer d'être gueux illettré !
En être fier est un autre débat ;)
(Ou alors je me suis mal exprimée).
J'assume, tu assumes, qui d'autre assume ?

Visiblement peu de motivés pour prendre place au gala...


PS : Je ne comprends pas en quoi l'invit "(...) n'est "pas très gentil"...


Au plaisir de vous lire, vous et d'éventuels prétendants combattants

 

Posté par Mystique-B-NSTL-112131 le 10/02/2018 19:46 GMT [Lien]

Ceci n'est pas une réflexion philosophique parmi d'autres

*plussoie Galiboot*

L'enfer, c'est les autres.
Or, pour les autres, chaque individu fait partie des autres.
Donc, l'enfer, c'est chaque individu, soi-même, avec ses tiraillements intérieurs.
CQFD.

 

Posté par Ambrosius-J-PSY-117586 le 11/02/2018 08:26 GMT [Lien]

Ceci n'est pas un couac
(Quoi que !?)

Très chère Mystique. Je fais partie de la France d'en bas, je suis un petit, un sans grade (même ici je n'ai jamais été violet ;)...). Je ne connais même pas Paul Ricoeur, Onfray parle trop vite pour moi et ne suis jamais invité dans les salons d'intellos (je ne m'en plains pas, je ne comprends jamais leurs pensées, sans doute trop complexes).
Mais j'écris, par ennui souvent, d'où l'ennui des autres, ce que je comprends tout à fait.

Ceci n'est pas de la fausse modestie
mais du réalisme.
Rassurez-vous ! Je ne suis pas en crise d'identité et n'ai pas perdu l'estime de soir.
L'enfer, les autres ?
Mais pourquoi serait-ce eux quand ils ne sont que des miroirs de nous-mêmes ?
Vous avez sans doute remarqué, chère amie, que, chaque sourire vous est rendu, tout comme chaque agression, chaque insulte.
Les autres, ce n'est pas l'enfer, mais le paradis des miroirs.
C'est dans cet enfer là, que j'invite les gueux.
D'ailleurs, ont-il besoin d'y être invités ? Ils y vont tout seul comme des grands, on a créé pour ça des espaces communautaires, une vraie fête virtuelle, un gala de mots toilés, de proses et de vers.
C'est beau l'enfer. C'est bleu, c'est rose, ça sent bon.

Maintenant, je vous offre une corde...

Faites-en bon usage !

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Vous vous êtes échoués sur mes rives ?
Qu'importe comment,
qu'importe pourquoi
la dérive !
Vous êtes ici de pas-sage.
Laissez s'il vous plait
à l'entrée vos ba-gages.
Si je n'ai pour vous
pas encore de visage,
Apercevoir le vôtre m'oblige.
Hors de question que je vous néglige !
Permettez que
je vous guide sur mes terres !
Allons en extraire quelques vers



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