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Possédé à mon jeu, maintenant est-ce à toi

Posté par chevalier dupin, 08 avril 2011 · 696 visite(s)

mes libertinages tendres
A la foi yeux, serrure et judas,
Mis à la porte, sauve du fracas,
Que fait la maison de la nuit,
Les mots doux, verouillés sur soie,
Je les ouvre à la plume, doigt de ton lit !

Parfois de larme, au bec, frère verseur,
Alors de l'âme, si proche le coeur,
A mon chambranle, gris d'ennui,
Hors de sa gangue, ainsi que du bois,
Sort de ses gonds, vers l'antre de vie !

Puis tel à mon cou, l'amour te jette,
Dur reste sans jour, mon corps s'entête,
Toi paillasson de zèle, aux pieds qui s'essuie,
Sous l'aile, aussi noire que j'aie, volant d'émoi,
Des vers, que geai, moi, je tiens de poésie !

A ton seuil petit, frottis de mortalité,
Je te séduis, au pire de l'extrêmité,
A poire entière, membre de l'envie,
Pour enfin, comme un i, le non si droit,
Endormir en rond, au sommeil de ton oui !