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Autobiographie d'un couturier en paix (dédicace à Au Fil Des Mots !)
Posté par chevalier dupin,
29 octobre 2008
·
447 visite(s)
mes associations de bienfaiteurs poétiques
Au fil de la vie
J'ai bien vagi et puis......
Au fil de Dieu
J'ai enfoncé le pieux
Au fil de la foi
Je n'ai dissipé la poix
Au fil de la cène
J'ai ressenti de la peine
Au fil des douze autres
J'ai dîné d'épeautre
Au fil de la messe
Je n'ai donné la pièce
Au fil de l'école buissonnière
J'ai ricoché la pierre
Au fil du nénuphar d'eau
J'ai mis le canard dans l'appeau
Au fil de la classe
J'ai risqué l'impasse
Au fil de la géographie
J'ai connu des pays
Au fil de l'histoire
J'ai daté l'espoir
Au fil de la politique
J'ai vomi des piques
Au fil de l'éducation
J'ai fait le pont
Au fil du hameau célibataire
J'ai bâti en dur mon pied-à-terre
Au fil du premier prix de l'amour
J'ai voté pour de Paris à Singapour....
Au fil de la fille
J'ai dilaté ses pupilles
Au fil de la miss
J'ai goûté l'épice
Au fil des mauvais quartiers
J'ai mal joué à la poupée
Au fil de la femelle
J'ai roulé une pelle
Au fil de la pédale
J'ai évité le pal
Au fil de la main
J'ai musardé en lapin
Au fil du train de la mine
J'e n'ai senti la prose ni l'épine
Au fil des bonjours de ma femme
J'ai prié que toujours elle se pâme
Au fil de la paternité
J'ai tracé la portée
Au fil du labeur à couper l'humour
J'ai essayé le prussien calempour
Au fil de l'humeur
J'ai inspiré la peur
Au fil de la canaille
J'ai fourragé la paille
Au fil des ordres fermes
J'ai été privé de perm
Au fil du pied du mur
En pieds, j'ai improvisé l'épure
Au fil blanc du destin
J'ai mangé noir le pain
Au fil de l'étoile
J'ai dormi à l'appel
Au fil de fer de l'épée
Je n'étais guère épais
Au fil de la guerre
J'ai tué des pères
Au fil des prisonniers
J'ai tenté l'échappée
Au fil informe du mouchoir
J'en ai pris plein la poire
Au fil de la camisole
J'ai pleuré sur l'épaule
Au fil de la cave
J'ai trouvé des épaves
Au fil de feu l'honneur
Je suis presque devenu sapeur
Au fil du tissu
J'ai tramé ce que j'ai pu
Au fil de l'idée à coudre
J'ai jeté la poudre
Au fil de l'Amérique
J'ai tissé l'épique
Au fil cassant du fil en aiguille
Au jour d'hier, encore ma canne s'appuye
Au fil dénoué du défilé de la mort
Aujourd'hui, enfin je rattache le port
Au fil de l'hommage
Je loue la page
Au fil de la plume et de la foule
Je couds mon posthume en pied de poule
Au fil rouge chair et sang de mes mots
Je vendrai chèrement ma nouvelle peau !
J'ai bien vagi et puis......
Au fil de Dieu
J'ai enfoncé le pieux
Au fil de la foi
Je n'ai dissipé la poix
Au fil de la cène
J'ai ressenti de la peine
Au fil des douze autres
J'ai dîné d'épeautre
Au fil de la messe
Je n'ai donné la pièce
Au fil de l'école buissonnière
J'ai ricoché la pierre
Au fil du nénuphar d'eau
J'ai mis le canard dans l'appeau
Au fil de la classe
J'ai risqué l'impasse
Au fil de la géographie
J'ai connu des pays
Au fil de l'histoire
J'ai daté l'espoir
Au fil de la politique
J'ai vomi des piques
Au fil de l'éducation
J'ai fait le pont
Au fil du hameau célibataire
J'ai bâti en dur mon pied-à-terre
Au fil du premier prix de l'amour
J'ai voté pour de Paris à Singapour....
Au fil de la fille
J'ai dilaté ses pupilles
Au fil de la miss
J'ai goûté l'épice
Au fil des mauvais quartiers
J'ai mal joué à la poupée
Au fil de la femelle
J'ai roulé une pelle
Au fil de la pédale
J'ai évité le pal
Au fil de la main
J'ai musardé en lapin
Au fil du train de la mine
J'e n'ai senti la prose ni l'épine
Au fil des bonjours de ma femme
J'ai prié que toujours elle se pâme
Au fil de la paternité
J'ai tracé la portée
Au fil du labeur à couper l'humour
J'ai essayé le prussien calempour
Au fil de l'humeur
J'ai inspiré la peur
Au fil de la canaille
J'ai fourragé la paille
Au fil des ordres fermes
J'ai été privé de perm
Au fil du pied du mur
En pieds, j'ai improvisé l'épure
Au fil blanc du destin
J'ai mangé noir le pain
Au fil de l'étoile
J'ai dormi à l'appel
Au fil de fer de l'épée
Je n'étais guère épais
Au fil de la guerre
J'ai tué des pères
Au fil des prisonniers
J'ai tenté l'échappée
Au fil informe du mouchoir
J'en ai pris plein la poire
Au fil de la camisole
J'ai pleuré sur l'épaule
Au fil de la cave
J'ai trouvé des épaves
Au fil de feu l'honneur
Je suis presque devenu sapeur
Au fil du tissu
J'ai tramé ce que j'ai pu
Au fil de l'idée à coudre
J'ai jeté la poudre
Au fil de l'Amérique
J'ai tissé l'épique
Au fil cassant du fil en aiguille
Au jour d'hier, encore ma canne s'appuye
Au fil dénoué du défilé de la mort
Aujourd'hui, enfin je rattache le port
Au fil de l'hommage
Je loue la page
Au fil de la plume et de la foule
Je couds mon posthume en pied de poule
Au fil rouge chair et sang de mes mots
Je vendrai chèrement ma nouvelle peau !
