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La sérénade de Pierrot

Posté par chevalier dupin, 17 décembre 2008 · 486 visite(s)

mes libertinages tendres
Angélique gardienne des oiseaux de nuit,
Accomplissant ta ronde, tant ton orbe luit,
Que piaf insomniaque ou que moineau somnambule,
Guère ne faisant-là surface qu'en lunule,
Je dois te siffler un air de conciliabule,
Suppliant que tu te saisisses de mes notes,
Que tu comprennes à la musique que j'apporte,
Tandis que tu es pleine, que je suis inquiet !

Iras-tu bientôt accoucher de Colombine ?
Te lasseras-tu du solo de mes combines ?

Voilà pourquoi je serine qu'à tes crochets,
Je voudrais chevaucher ton fauteuil à bascule :
Dans ton berceau d'amour, je n'espère que moi,
Ne rêve pour ton ventre qu'en creux il ne ploie !

S'il te plaît, fille sélénite qui m'habite,
Jolie lune de mon coeur, aimé satellite,
Laisse-moi m'abriter dans ton meilleur quartier,
Que je puisse un beau jour m'y lever mieux luné
Quand par amitié de boulange, à l'artisan,
Tu cèdes la divine odeur de ton croissant !