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LA MONTAGNE QUI ACCOUCHE : LA FAMILLE S’AGRANDIT

Posté par chevalier dupin, 28 janvier 2009 · 470 visite(s)

mes suites impossibles de Jean de la Fontaine
Formation rocheuse, pour mettre bas,

Fit jadis, tant de vacarme,

Que les badauds en alarme,

S’imaginèrent progéniture gigantesque.

Le nourrisson, montrant d’un mulot le format ;

Peignit un tableau décevant et grotesque.

Les absents se consoleront d’apprendre

Que grosse, d’un autre poupard,

Dont l’apparence, jette curieux espoirs,

La mère des sommets, encore engendre.



Des hauts glaciers, aux vallées enfouies,

L’écho des douleurs montagnardes,

Laisse croire de celle que la neige blanchit

Qu’on la poignarde,

Plus qu’elle n’enfante.

En guise de trousse, chargée d’épouvante,

La sage-femme d’alpiniste école,

Accède, tremblante à la grotte,

Où elle essaye d’accomplir son devoir.

Délivrance est bientôt faite.

Le rejeton plaintif, avance la tête,

D’une attendrissante marmotte.

Les applaudissements des commères en fanfare,

Giflent les pentes et créent fraîche turbulence,

Dont l’effet culminant, a l’impertinence,

De faire éternuer la bestiole.

Telle la goutte suscitant du vase, le débord,

L’avalanche se déclanche, faisant mille morts.



Quelle que soit la petitesse risible d’une cause,

Ne minimisons la possible dangerosité de la chose.