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LA LAITIERE ET LE POT AU LAIT : DIFFERENCE DE POINT DE VUE

Posté par chevalier dupin, 28 janvier 2009 · 425 visite(s)

mes suites impossibles de Jean de la Fontaine
Depuis que l'ingénue Perrette,

Déversa son pot au lait ;

Vidant, de parallèle façon,

Chimérique prospérité de sa tête,

L'eau a passé sous les ponts.

A rouvrir la plaie, rien ne peut s'opposer,

Car il serait autrement dommage,

De ne publier, la pensée fantaisiste

Qui, également occupa, le protagoniste

Composé d'un grès, de subtil moulage.



Sur la route du retour,

Dans les bras de l'infortunée fermière,

Le pot, à peine fêlé, terminait ses prières ;

Remerciant que le ciel ne fut sourd,

A le laisser vivre encore,

Lui, qu'une chute terrible,

Avait transformé en cible

Pour l'instrument de la mort.

Doucement ballotté contre le sein,

De sa maîtresse, habillée de doux satin,

L'euphorie de l'instant le transporta,

Dans un lieu, de tout, au-delà.

Se prenant soudain pour l'enfant Jésus,

Dans les langes de la divinité,

Aux anges, il riait ;

Jusqu'à se voir sur la croix,

Par les clous, fendu.

Changea-t-il donc d'image,

En prenant celle d'un honnête marchand,

Capitaine d'un bateau, sur les flots naviguant ;

Lorsque la furie d'une tempête, à la mer le projeta.

Dans la basse-cour pénétra-t-il, sauvé du naufrage ;

Maintenant convaincu d'être le partenaire de danse,

D'une accorte demoiselle, lui tenant l'anse.

Hélas, au son criard, de la déception

Du mari de Perrette,

Le pot surpris, quitta son giron.

Il alla se fracasser au sol ;

Ce qui, pour ce gentil fol,

Signifiait la fin de tout bal d'opérette.



Quand sentirait tout votre être,


Les vertiges d'un savoureux délire,

Au réveil, attendez vous au pire.

Grand est le péril tant le rêve est traître.