
LE CHENE ET LE ROSEAU : LE REMAKE
Posté par chevalier dupin,
28 janvier 2009
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mes suites impossibles de Jean de la Fontaine
La réminiscence d'une trombe sans-gêne
Dont l'effet simultané déracinait le droit chêne,
Et épargnait le flexible roseau,
Est dans tous les esprits.
Ce qui concerna semblables végétaux,
Reste inconnu, réparons prestement cet oubli.
Malgré la furie des éléments,
Les spectateurs se pressaient
Au bord de l'étang.
Lorsque le roi des arbres fut emporté,
Son dauphin cacha sa peine ;
Préférant ceindre sa verte couronne
Pour, sans tarder hériter du trône,
Sous les vivats sarcastiques,
D'un tapis de plantes aquatiques :
-Le roi n'est plus, vive la victime prochaine !
- Il suffit messieurs les fléchis !
Intervint le nouveau monarque,
Il ne vous sied point de jouer les insoumis,
Quand vous vous fendez d'une servile courbette,
Devant la despotique tempête !
Oyez à votre tour mon refrain pamphlétaire :
« Pour railler les tristes jouets du sort,
Roseau est brave !
Il est fier !
Il se sent d'attaque !
Mais sous le vent il est esclave
Et dans sa tête il est mort !
Tandis que du sylvestre soldat tombé au front,
Jaillit gloire éternelle qui fleurit sa maison ! »
Comme pour illustrer son magnifique propos,
La foudre frappa la forêt de roseau.
Sous l'action du céleste soufflet,
L'embrasement ne laissa qu'un rescapé.
Tout justement échaudé,
Il implora le pardon de l'arbre,
En lui jurant allégeance.
Ce dernier n'en resta pas de marbre.
Il fit preuve de sentiment magnanime,
Présenta pour ses frères, ses condoléances
Et l'affranchit de son crime
De lèse-majesté.
Un méchant hasard, souvent punit
Celui qui se moque du malheur d'autrui
Humblement, Il ne faut oublier
De Damoclès, cette épée.
Dont l'effet simultané déracinait le droit chêne,
Et épargnait le flexible roseau,
Est dans tous les esprits.
Ce qui concerna semblables végétaux,
Reste inconnu, réparons prestement cet oubli.
Malgré la furie des éléments,
Les spectateurs se pressaient
Au bord de l'étang.
Lorsque le roi des arbres fut emporté,
Son dauphin cacha sa peine ;
Préférant ceindre sa verte couronne
Pour, sans tarder hériter du trône,
Sous les vivats sarcastiques,
D'un tapis de plantes aquatiques :
-Le roi n'est plus, vive la victime prochaine !
- Il suffit messieurs les fléchis !
Intervint le nouveau monarque,
Il ne vous sied point de jouer les insoumis,
Quand vous vous fendez d'une servile courbette,
Devant la despotique tempête !
Oyez à votre tour mon refrain pamphlétaire :
« Pour railler les tristes jouets du sort,
Roseau est brave !
Il est fier !
Il se sent d'attaque !
Mais sous le vent il est esclave
Et dans sa tête il est mort !
Tandis que du sylvestre soldat tombé au front,
Jaillit gloire éternelle qui fleurit sa maison ! »
Comme pour illustrer son magnifique propos,
La foudre frappa la forêt de roseau.
Sous l'action du céleste soufflet,
L'embrasement ne laissa qu'un rescapé.
Tout justement échaudé,
Il implora le pardon de l'arbre,
En lui jurant allégeance.
Ce dernier n'en resta pas de marbre.
Il fit preuve de sentiment magnanime,
Présenta pour ses frères, ses condoléances
Et l'affranchit de son crime
De lèse-majesté.
Un méchant hasard, souvent punit
Celui qui se moque du malheur d'autrui
Humblement, Il ne faut oublier
De Damoclès, cette épée.