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Le vieux chat et la jeune souris :Et temps de chien qui tout complique !

Posté par chevalier dupin, 28 janvier 2009 · 751 visite(s)

mes suites impossibles de Jean de la Fontaine
Hier, souris mère en son trou, brûla un cierge,
Honorant le deuil de sa fille, prise au piège,
D'un chat d'âge avancé et cruel à la fois,
Mettant fin à son jeûne et à sa jeune proie.

Ce même félin, peu de jours avant sa mort,
Flanqué d'un de ses fils, jamais sorti dehors
Et qui ne connaissait pour toute vraie chaleur
Que celle du si laitier ventre de sa mère,
Vint à croiser ce qu'il crut bien être Cerbère,
Tant son cou balançait loin sa fureur.
Sans grande illusion sur un sort de chance avare,
De son corps, paterfamilias fit un rempart,
Priant, le dogue par ce cri désespéré :
"Pitié messire Chien ne mordez point nos chairs
Je peux vous régaler d'un mets qui vous est cher,
Et vous servir sur un plateau coquin Renard,
Qui de votre maître chasseur, nargue l'espoir !"
L'aboyeur refusa le marché cependant,
Ainsi que n'importe quelle autre récompense,
Voulant du petit miauleur s'attendrir la panse,
Puis du père faire nouveau jeu d'osselets.

Que la vie diminuant, d'autant vous endure,
Jusqu'à ne plus rien craindre pour votre vêture ;
Ou qu'elle occulte l'intérêt porté au bien,
Comme celui en la valeur de votre prochain,
N'est inexorable que pour les sottes gens !
Toujours saura rappeler dernier jugement,
Que votre prochain, c'est encore votre enfant !