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Les deux coqs : Ensuite, sot de coq à l'âne !

Posté par chevalier dupin, 28 janvier 2009 · 492 visite(s)

mes suites impossibles de Jean de la Fontaine
De deux coqs rivaux en amour,
Un seul avait survécu sans victoire,
L'autre pris dans les serres d'un vautour,
Lui cédant droit de cuissage et sa gloire.

Maître nouveau à la crête de son pouvoir,
Crut alors bon se se faire philosophe ;
Et moins vaillant à la prospérité de l'oeuf,
N'oublia de tirer leçon de l'aventure,
Où fanfaronnades louées au ciel,
Virent se rabattre le caquet, à tire d'aile
De celui vantant imprenable sa posture.
Donc, sans relâche surveillait-il les airs.
Même il refusait de jouer "cocorico",
De peur d'alerter le moindre busard.
Si vigilant, bientôt un mauvais torticolis,
L'obligea à ne regarder que vers le haut,
Tandis que Renard dépouillait tous ses nids,
S'aplatissant modestement plus bas que terre !

Tant paralysés par nombre de nos frayeurs,
Ou combien, trop dressés sur nos ergots, chanteurs,
Sachons que nous ne voyons couver nos malheurs.
Gardons nous de tous côtés de telles erreurs !