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Octaves vers Dulcinée

Posté par chevalier dupin, 08 février 2009 · 721 visite(s)

mes libertinages tendres
D'aventure si je jette doute à l'égout,
Mon amour sonnerait-il nouvelle douce heure ?
Sans pire ratage, si marin au dos d'ours,
Chaudement, je mets mon bateau-givre au radoub,
J'enferme à trouble tour, ma peur en cale sèche,
Rendrais-je goût à mon âme qui chasse et pèche ?
Pourrait-elle alors reprendre sa folle course,
Pour aller courir ton guilledou avec coeur ?

Aurais-je le talent d'éviter aigre douche,
De masquer mes timides côtés, tous amers,
D'oublier à mes soleils, lunes d'eux perdues,
Afin que je n'en maudisse de retrouver
Celles à toucher par mon fleuret de mousquetaire,
Que je puisse n'être qu'un pour rousses à ma bouche,
Me gardant d'omettre cardinales vertus,
Pour oligistes lèvres à mes ferrets, portées ?

Saurais-je briser ta glace à mon doucissage,
Brillamment polie, pourtant ne t'y laisser sage,
Au galbe d'Eve, à la ronde de ton doucin,
Qu'ente Adam, fruit de mon pommier de paradis,
Que s'enlacent d'or, caresses à ma taille-douce,
Que tes accords aigus se gravent à mon burin,
Que mienne tu ailles à la médecine-gousse,
Que tu sois doucette, que je t'envoie radis ?

Rêvée flamme douceâtre à mon amadou-sire,
Cuite à deux fous, passion bouillante au foyer,
Ferait-là nos réticences s'amadouer,
Encore notre différence s'adoucir.
Frottant justement sa doucine à nos moulures,
Nos copeaux de malheurs, finiraient en sciure.
Padous à tes lettres, mes huitains en douceurs,
Bien se liraient, mais les lierais-je à tes faveurs ?