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Oisiveté n'est mère de mon beau vice !

Posté par chevalier dupin, 17 février 2009 · 608 visite(s)

mes libertinages tendres
Je suis laid belle dame, mais j'ai du métier,
Et si vous ignorez ma galante entreprise,
Au professorat de romantique entremise,
D'une folle expérience, vous vous priverez !

A ma quête préliminaire, rémouleur,
Je prendrais le soin d'aiguiser vos appétits,
J'affûterais mes mots doux, la fleur au fusil,
Usant de la précieuse pierre de mon coeur !

Puis au chaleureux endroit de votre épiderme,
Où à votre chamade, sentiment s'enferme,
Je graverais-là par douzaine de baisers,
Le tendre pluriel de mon chiffre d'horloger !

Ma main dans vos cheveux, j'égrènerais encore,
Les épis en caresses, y récoltant votre or,
Ferais farine de ce trésor de meunier,
Pour vous offrir pain béni de preux boulanger !

A vos crochets, joli Rossignol : serrurier,
Je deviendrais à vos pieds, chausseur enlacé ;
Dans vos filets, vous me croqueriez, en boucher,
Quand moi, je dévorerais vos flancs, pâtissier !

Pourquoi donc, dites-vous, de telles métaphores ?
Sans doute qu'à mon commerce de vifs transports,
Ai-je compris qu'il n'y a de roi fainéant,
Que compagnonnage, d'Amour est Artisan !