Questions du coq à l'ânesse

A mes détours, à mes revirements encore,
Pour toi chérie, y aurait-il plus insensé,
Qu'un de mes tête-à-queue, sans queue ni tête ?

Supposant chez toi, dans le décor,
Que du côté du tape-à-l'oeil, je lorgne,
Me sera-t-il donné pour ton aubade,
De dépasser les borgnes ?

Devant composer à ta sérénade,
Avec une guitare sèche,
Est-il possible qu'en musicien sur ta brèche,
Je puisse mouiller ta chemise de concert ?

Au nom du ciel, le tien bleu,
Comment sera perçu mon baptême du feu,
S'il s'agite de flammes d'enfer ?

A te faire du bien de bouche en pagaille,
Par ma langue en subtilité,
Dois-je craindre qu'un mal de gorge m'assaille ?

Gagner à devenir ton célèbre explorateur,
Afin de mieux te trouver sauvage âme soeur,
Est-il raisonnable, quand d'ailleurs à corps perdu,
Je risque de finir au bras de l'inconnue ?

Et puis pourquoi te courir fille en m'as-tu-vu,
Puisque maintenant, il ne m'est que trop su,
Que mon amour marche à l'aveuglette ?

Enfin, te passant de guerre lasse
La bague au doigt, à la noce de ce soir,
Ne devrais-je, rubis sur l'ongle hélas,
Au sextuple, le payer plus tard ?