Aller au contenu





A la racine d'un mal de saison

Posté par chevalier dupin, 28 septembre 2009 · 435 visite(s)

mes contes à se réveiller couché
Il était une foire à la nuit d'Halloween,
Trop urbaine pour que s'y voient peureuses mines,
Mais en la forêt de Brocéliande attaché,
Un havre sylvestre, était prêt à frissonner !

Là, sept chèvrefeuilles à peine sortis de terre,
Sans qu'à personne, leurs fleurs s'ouvrissent avant,
Tremblants comme neige, attendaient que leur mère,
Réapparaisse dans les grâces du printemps !

Aussi frais que chardon parmi joyeux lupins,
Cependant était un cannibale herbivore,
Qui de cette oreille ne l'entendait pas bien,
Son ventre s'affamant, la dent dure à la flore !

A l'orée du bosquet, il présenta son pied,
Aux jeunes laissés en plants, cria : "c'est maman !"
En réponse n'eût-il que vertes crudités,
Car de la dernière pluie n'avaient-ils poussé !

Hélas le vent déjà éternel chuchoteur,
Souffla le bon secret à la mauvaise graine,
"Pour éclore le bal fleuri, devançant l'heure,
Il faut montrer pâle branche, non ta vilaine !

Puis débrouille-toi pour qu'elle soit bourgeonnante,
Ainsi, les septuplés d'allure chevrotante,
De la même couleur que celle du bouleau,
Penseront revenus parente et renouveau ! "

Alors couvert des tessons ivoirins du givre,
Orgueil des matins de la morne saison,
Le loup végétal vint jusqu'au proche buisson,
Du crime ravi, de savoir la marche à suivre !

Sûr de rassasier son incroyable appétit,
Il dressa la tête que pourtant il perdit,
Puisque sur lui tomba déluge diluvien,
Par les hallebardes de cruelle Toussaint !

Depuis cette histoire, encor d'où l'horreur s'épanche,
A l'antagonisme de ses jolis parterres,
Le premier novembre marqué de pierre blanche,
Dame Nature se recueille aux jardinières !