« Les Rêveries du Promeneur Solitaire » : titre qui résume, à lui seul, l'éternelle double attraction, simultanée, de chacun de nous : vers le soleil étincelant d'autrui, et vers l'astre noir, glacé, de la solitude.Solitude et « Rêveries », mais rêveries écrites, c'est-à-dire dans l'extrême tension, vers autrui, qu'implique l'é...

michelconrad' Blog
Quand j'étais lycéen, notre Professeur de Lettres, un jour, mit au défi les élèves d'aller acheter les Fleurs du mal , en sortant du Lycée. Par soumission , ou parce que le titre me faisait rêver, je fus sans doute le seul de la classe à courir acheter le livre, ce jour-là.Mais ce n'est pas Baudelaire, mais Apollinaire, qui devait, un peu pl...
J'ai trouvé, dans un placard, de vieilles lettres, adressées à l'ancien propriétaire de la maison, un Anglais, qui se faisait écrire, ici, avec, pour toute adresse, hormis le nom du village, cette mention : « Riverside ». « Au bord de la rivière » : n'est-ce pas l'endroit même de l'écriture ? --Car l'encre court sur le papier, dans...
Tout le jardin est en pente, et cette pente mène à la rivière. Les arbres y dressent leurs lignes verticales. Pour écrire, je me suis aménagé un espace, à mi-chemin de la pente, où je suis, comme « suspendu », entre le niveau de la maison , au-dessus de moi, et celui, en contrebas, de la rivière. --Cette place symbolise celle du poète qui est, d'une c...
Sur l'arbre, au soleil de Septembre, les dernières mirabelles prennent toutes sortes de teintes, du rose au violacé, en passant par le carmin : Manet a montré cela, dans une de ses toiles. Quelquefois, une goutte de résine, translucide, pend, sous leur sphère parfaite. C'est, déjà, la fin de leur règne : le jardin est une éphéméride, dont le vent...
Avec sa vigne vierge écarlate, qui, à l'approche de l'automne, envahissait tout le mur, côté rivière, la maison semblait un navire qui prend feu en mer. On éprouvait, en la regardant, un sentiment d'urgence de la vie, qu'on ne ressent, peut-être, jamais mieux qu'à l'approche de la mort des choses et des êtres.Aujourd'hui, l...
Quand rien ne resterait de doux,rose rouge,tu nous rappelles la douceur,quand rien ne serait ordonné,tu rappelles l'ordre des choses,au milieu des échos du monde,tu nous enseignes le silence,quand plus rien n'aurait de fragrance,tu gardes ton parfum secret,quand rien ne vaudrait de vivre,tu enseignes à te contempler.
Le soleil se lève, du côté de la rue, de l'église, du cimetière, et projette l'ombre d'une croix sur la façade de la maison : horizontalité, verticalité, nous sommes, tous, semblables à cette croix, faits de cette « poussière », à laquelle nous retournerons, et de ces « forces supérieures », dont parle Marina Tsvétaïeva (Correspondance à trois...
Matin peuplé de tourterelles,les colverts, à mon approche,poursuivent leur nage gracile,la lavande et la vigne viergesont mortes de trop peu d'amour.H./Lun/9/8/10/9H17
Rythme de vie : c'est cela, aussi, la poésie ! Comme la rose est, déjà, tout entière, dans le bouton de rose, comme la journée est, tout entière, dans le matin, la poésie est déjà , tout entière, dans le premier mot qui vient à l'esprit, et qui, avant d'être un mot, est un rythme, rythme de vie.
Derniers billets
-
Chaque jouraujourd'hui, 08:50
-
Les confins de ma joiehier, 04:15
-
Tous mes motshier, 09:33
-
Vivre dans l’Amour29 avril 2025
-
La lumière du cœur28 avril 2025
Derniers commentaires
-
L’ultime leçonmichelconrad - mars 05 2023 08:23
-
Chemin de croixLisAbelle - févr. 22 2022 08:44
-
La Reine qui ne dormait pasmichelconrad - oct. 25 2021 08:43
-
La Reine qui ne dormait pasLisAbelle - oct. 24 2021 08:09
-
« Ut pictura poesis »Jped - sept. 27 2021 03:30