Créer un thème personnalisé
1
« La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu’elle fleurit, n’a souci d’elle-même, ne cherche pas si on la voit ». (Angelus Silesius, 1624-1677).
On pourrait répondre à Silesius que des découvertes récentes de spécialistes de neurosciences permettent de dire que les arbres, par exemple, communiquent entre eux, se préviennent d’un danger... Quant à la floraison, elle assure la pérennité de la plante : la vie fait tout pour se survivre. Je ne sais si la rose « cherche si on la voit », mais je sais ce que savent tous ceux qui arrosent des plantes ou des fleurs : les plantes et les fleurs « réagissent » à cette eau qu’on leur apporte, amplifient leur fragrance... Du reste, une rose jamais admirée ne serait-elle pas aussi triste qu’un être jamais regardé ?
Finalement, si l’affirmation de Sibelius résiste à l’analyse et a traversé les siècles, c’est surtout parce que ce qu’il dit de la rose, il aurait dû le dire des sentiments.
Il y a, dans la naissance de l’amour, dans la naissance de l’amitié, quelque chose d’infra-linguistique, qui est de l’ordre de l’instinct. Finalement, c’est l’amour et l’amitié, plus que la rose elle-même, qui sont « sans pourquoi ». Montaigne disait, à propos de l’amitié qui le liait à La Boétie : « parce que c’était lui, parce que c’était moi » : ceci nous montre , à l’évidence, qu’en ce qui concerne l’amour et de l’amitié, en réponse à tous les « pourquoi » du monde, les mots ne pourront jamais dépasser le seuil de cette simple locution conjonctive : « parce que... »
On pourrait répondre à Silesius que des découvertes récentes de spécialistes de neurosciences permettent de dire que les arbres, par exemple, communiquent entre eux, se préviennent d’un danger... Quant à la floraison, elle assure la pérennité de la plante : la vie fait tout pour se survivre. Je ne sais si la rose « cherche si on la voit », mais je sais ce que savent tous ceux qui arrosent des plantes ou des fleurs : les plantes et les fleurs « réagissent » à cette eau qu’on leur apporte, amplifient leur fragrance... Du reste, une rose jamais admirée ne serait-elle pas aussi triste qu’un être jamais regardé ?
Finalement, si l’affirmation de Sibelius résiste à l’analyse et a traversé les siècles, c’est surtout parce que ce qu’il dit de la rose, il aurait dû le dire des sentiments.
Il y a, dans la naissance de l’amour, dans la naissance de l’amitié, quelque chose d’infra-linguistique, qui est de l’ordre de l’instinct. Finalement, c’est l’amour et l’amitié, plus que la rose elle-même, qui sont « sans pourquoi ». Montaigne disait, à propos de l’amitié qui le liait à La Boétie : « parce que c’était lui, parce que c’était moi » : ceci nous montre , à l’évidence, qu’en ce qui concerne l’amour et de l’amitié, en réponse à tous les « pourquoi » du monde, les mots ne pourront jamais dépasser le seuil de cette simple locution conjonctive : « parce que... »
5/10/18
- Esterina aime ceci
