La Fée
C’était l’heure où Sélène rêvait
L’heure immaculée, ciselée dans l’ébène des songes
Et tu étais là, cœur féerique dont j’ignorais la constance
C’était l’heure où Eros souriait
L’heure des oxymores, des paradoxes anamorphosés
Et tu étais là, âme féerique dont j’ignorais l’existence
C’était l’heure où Hélios brillait
L’heure incandescente des passions, des vertiges
Et tu étais là, corps féerique dont j’ignorais la prestance
Et aujourd’hui les cœurs dansent avec les âmes
Les âmes jouent avec les corps
Les corps s’enivrent de leurs cœurs
Et les ailes de la fée enceignent son scorpion
Et les dards du scorpion scintillent sur sa fée
De caresses, de tendresses, alors s’unissent
Leur âme et leur corps, d’ordonnée en abscisse.