Deux numéros sortis à la loterie...
Ténèbres
Dans les fêlures du soir se glissent les derniers rais
Qui frissent son corps d’ambre d’un souffle mélodieux
Comme une onde d’ivoire dans l’antre mystérieux
Lorsque ses reins se cambrent là où le désir naît
La nuit clôt les persiennes que le vent tambourine
Au loin la rivière sourd et l’azur s’éteint
Mais son âme zéphyrienne s’accoste et l’étreint
Navigue ses contours de sa langue sibylline
Et tous les temps alliés embrassent l’au-delà
Distillant leurs fragrances d’iris et de dahlia
Sur ces corps exaltés, sous ses phalanges expertes
L’ébène satiné de ses cheveux l’enjambe
Et l’invite à la danse des numéros d’ambe
Il s’en va s’en laisser dans ses lèvres offertes