
Un ange s’envola au vent
Au seuil de ses premiers printemps
Sa bouche rose vit partir
Le son de son dernier soupir
Ses beaux yeux clos ne donnent plus
A ceux de sa mère éperdue
L’adoration et la tendresse
De leurs mille et une caresses
Blondes poupées gisent au sol
Laissant leur maîtresse d’école
A son Repos doux et serein
De jeux avec les séraphins
Après avoir payé l’artiste
Pour les couleurs de l’oeuvre triste
Laissons aux parents le chagrin
De l’enfant mort tenir la main
Chez une mère la douleur
De voir sa chair fuir avant l’heure
Il n’y a pas pire supplice
Ni plus immense sacrifice
Pour ne pas perdre la raison
Que peut-elle faire sinon
S’en remettre à plus grand que soi
Au Créateur et à ses lois?
Sinziana Ionesco 15/05/2018
Tableau: Alfred Stevens, le Repos de l’enfant.
Source : Le Repos de l'enfant