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Depuis : Aube

Posté par claus, 13 décembre 2018 · 329 visite(s)

 
A l'orée du jour s'éveillent l'onctuosité terrestre des sens, riches dards,
et l'on voit poindre à nouveau la patine des matins, à l'éveil de l'espoir sans crier gare !
Il nous prend par le cou en écharpe, à l'échappée de joie de soie sans à-coups,
et l'on tremble et frémit et frissonne à la rosée de frais, qui redonne vie et refrain,
et l'on rêve et pénère et exaspère ce jour, à la lumière entière où verse l'amour,
qui nous chante l'infini, l'enfin et le certain.
 
A l'orée du jour se meurt doucement le grave âpre de la nuit de nos tourments veilleurs,
et l'on cueille à nouveau le bonheur de gaîté, au commencé du jour neuf à la beauté de coeur !
Il nous surprend à l'accoste d'une rive au rêve ferme refusant, du flot, les larmes,
et l'on aborde au port fiers et droits, malgré les courbures rudes aux montures des lames,
et l'on avance empli de présence, à la marche chuchotée de terre à l'enchantement du sens,
qui nous chante l'air, le soleil et la soif immense.
 



Source : Aube



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