Alors qu’une larme dormait
Dans le creux de ta main
Son rêve remontant
Le fleuve de ta vie
Elle vint s’échouer
Sur une plaie dans ton poignet
Écoutant les cris et les pleurs
Les feux des sanglots
Et les soupirs de ton cœur
Suffocant de douleur
Elle suivit une veine
Au chant des caresses anciennes
Roulant au souffle des baisers
Se dilatant aux mots jadis chuchotés
Et là sous le ciel de ta peau
Cette larme vint se lover à ton cou
Et à ta nuque et aux parfums si doux
Où je ne t’ai jamais autant aimé
Où tous les frissons vont s’éclater
Cette larme qui te remonte aux yeux
Pour revenir se noyer dans le creux de ta main
Avec les gouttes de sang qui coulent de ton bras