Dans la nuit peuplée de reflets
et d'impressions aux vagues regrets
clignote un néon un peu fou
au creux de l'alcôve nos corps
hémisphères
fleurs coupées
attendent le sacre végétal
le Temps petite mort languide
aux douces lèvres sucrées
baise la fleur impudique au calice offert
déployant ses pétales de volupté
évanescente
l'ombre s'emplit des reflets bleus
amours fleurs au féminin
amours fleurs du mâle
de salive aromatique sensuelle
d'amours de piment doux
au sel de serments amers
larmes de fiel crépusculaires
larmes bénies du ciel
sans fin foulant
des vendanges tardives
aux mystères de cathédrales
ô Temps
au corps de vestale
que reste-t-il de ces amours ?