Le temps en ses jours a façonné
Les paysages qu’il a peints
Aux couleurs belles des saisons
Il est qu’il a demandé aide au vent
Pour tenir son pinceau grincheux
Dont la touffe est venue de violence
Entacher les campagnes, les villes
Les forêts, les montagnes
Qui perdent leur joliesse naturelle
Quand le temps eut accepté d‘offrir
A cette terre prémisses d’évolution
Un tableau nouveau a pris forme
Et la tendresse du temps nous a offert
De voir germer ces verdures fraiches
Et les fleurs en tous lieux sont venues
Eclore multicolores afin d’installer
Nos âmes dans leur paradis printanier
Quand le temps en avait appelé là-haut
Le soleil pour nourrir paysages nouveaux
Toutefois celui-ci s’obligea à ne point
Anéantir ce travail du temps et minimisa
La force de son pouvoir incandescent
Qui aurait pu être fatal à ces merveilles
J’observe le temps passant sur ma vie
Le printemps me fut naissance propice
L’été a fait fructifier mes amours rêvés
L’automne a repris ma jeunesse énergique
Mais ce temps viendrait-il en ses jours advenus
Me conduire vers sa saison hivernale
Où les verdures perdues laisseront là
Place aux squelettes noircies qui reposeront
Dans la pureté d’un linceul blanc d’hiver
Qui conserve les âmes dans le froid glacial
De ce néant où m’attends là temps infini
Perdu dans la profondeur du rien permanent
Alors impassible ce temps me veille
Pour m’offrir les paysages d’un rêve
Où rien n’est plus beau que le silence
De ces paysages merveilleux
Résidents du néant
Comme paradis inaccessibles
☼ƑƇ