Par l’aurore qui hèle,
Par le soir qui s’endort,
Par l’amour qui épèle,
Par ton cœur qui bat fort ;
Soleils d’or en ballade,
Oui, je crois que les jours,
Au ciel bleu de la rade,
Éclairent les séjours :
Séjour lent au beau temps
Humeurs gaies des vacances,
Eclats rires présents,
Douce brise aux errances,
Cœur en feux amoureux,
Sable fin aux rivages,
Fond d’azur merveilleux,
Rire à deux aux nuages.
Et le chant interpelle
La beauté du long temps
Qui étale ses ailes,
Prenant l’air de tout vent :
Blancheur folle à l’écume,
Algue douce au glissant,
Mer de sel qui se hume,
Frisson chair grandissant.
Et l’esprit se libère
Et l’âme se blottit
Au courant éphémère
Sur la roche qui vit :
Ocre rouille qui craque,
Cristaux purs étoilés,
Vague verte qui claque,
Étincelle au mouillé.
La beauté s’éparpille
Poésie bord des eaux
L’émotion en scintille
Puissamment, fleur de peau
Le temps vient qui éclaire
Les pensées inquiétées
Vivre est grâce si claire
Bonheur simple à aimer
Ainsi va l’amour chant,
Flot d’humeur en tendresse,
Chercher l’or en très grand
De la vague d’ivresse.
Qui eut cru que j’irais
Coeur d’espoir au rivage ?
« Le futur est si vrai
Au Présent du grand Large ».
*
Modifié par Marie-Louise de Polignac, 02 mars 2014 - 05:55 .