Demain ne meurt jamais
Par l’aurore qui hèle,
Par le soir qui s’endort,
Par l’amour qui épèle,
Par ton cœur qui bat fort ;
Oui, je crois que les jours
Au ciel bleu de la rade
Éclairent les séjours.
Séjour lent au beau temps
Des humeurs de vacances
Qui s’éclatent vraiment
Aux doux vents des errances
Cœur de feux amoureux
Sable fin des rivages
Fond d’azur merveilleux
Rire à deux aux nuages.
Et le chant interpelle
La beauté du long temps
Qui étale ses ailes,
Prenant l’air de tout vent :
Blancheur folle à l’écume,
Algue douce au glissant,
Mer de sel qui se hume,
Frisson chair grandissant.
Et l’esprit se libère
Et l’âme s'embellit
Du courant éphémère
Sur la roche qui vit :
Ocre rouille qui craque,
Cristaux purs étoilés,
Vague verte qui claque,
Étincelle aux mouillés.
La beauté s’éparpille
Poésie bord de l'eau ;
L’émotion en scintille
Puissamment, fleur de peau.
Le temps vient qui éclaire
Les pensées inquiétées :
Vivre est grâce si claire,
Bonheur simple à aimer.
Ainsi va l’amour chant,
Flot d’humeur en tendresse,
Chercher l’or en très grand
De la vague d’ivresse.
Coeur d’espoir au luisant ?
« Le futur est vivant
Par l' Éclat du Présent».
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