Cavalier de ma turbulente pensée
Mes mots courraient la belle pampa
De mon inspiration pour rejoindre la féria
Dans la joie de s’être endimanchés
Ils avaient revêtu leurs habits
Habits d’or des monstres sacrés
Que l’orateur élève au sommet
D’un discours opulent qui vous réjoui
Ils dansent sur des rimes endiablées
Se croisent, s’embrasent en duo
Forment les quadrilles gentillets du beau
Qui se glissent sous la plume aimée
Et le poète entre dans sa fiévreuse danse
Valse et chante avec les mots complices
Flirte avec leur beauté qui n’est pas artifice
Mais un bonheur qui s’envole vers l’anse
Là, où les vaguelettes crissent les mots
Ils viennent se réfugier aux doux paradis
De vos pensées qui se reposent ragaillaries
En les accueillant comme de jolis cadeaux
Une fête comble les coeurs, on se congratule
On se converse, on s’échange le bonheur
Et chacun s’émerveille de cette ferveur
Moisson enchantée de vocable que l’on adule
Quand le soir se vient et la solitude vous cerne
Les jolis mots s’échappent de leur écrin doré
Et les pages se tournent pour vous accorder
Mille et mille rêves balayant toutes vos balivernes
Vous n’aurez le plaisir de les déshabiller malin
Ils garderont pour l’éternité cet habit de riche or
Dont le poète les aura sertis dans l’émail des joyaux
Pour qu’ils restent à vos yeux un trésor pour demain.
☼ŦC
