6 réponses à ce sujet

[Julien Hoquet]

Où irons-nous

Quand les grands fleuves éventrés

Rugiront des flammes de boue

Quand les oiseaux mutilés

Auront fui les forêts de sang

Et que le béton s'étendra

D'un océan à l'autre

Où irons-nous

 

Que dirons-nous à nos enfants

Lorsque les mots nous seront comptés

Et qu'il n'y aura plus rien à dire

Quand le dernier poète

Aura été pendu haut et court

Sur la toile cybernétique

Que dirons-nous

 

Il ne nous restera plus

Qu'un silence asphalté

Nous prenant à la gorge

Qu'une noirceur pénétrante

Coulant dans nos veines

Mais alors, qui appellerons-nous

Quand tout le mal sera fait

Et que nous ne serons plus

Que des âmes errantes?

 

[Philippe Le Pelvé]

Nous irons vers le chaos,

L’apocalypse au bas mot.

 

berhe ou Philippe Le Pelvé

[Escamillo Cavradossi]

 tu ne nous avais pas habitué à tant de noirceur!

[M. de Saint-Michel]

Comme le phénix nous renaîtrons de nos cendres. L'humain s'en sort toujours d'une manière ou d'autre autre.

Jusqu'ici...
Votre poème fait écho - avec quelle force! - à un monde qui se déshumanise chaque jour davantage! (On peut, en effet, penser, comme le suggère Philippe Le Pelvé, à une sorte d'Apocalypse...)

[Lodevie]

Un cri du cœur...

 

 

et au plus noir de nos nuits,

au plus profond désespoir,

surgit toujours l'aurore...

[Victorugueux]

Perso je ne sais pas trop

il ne faut pas mélanger

La technique et sa folie

et l'humanité et ses rêves

Demain ? je ne sais pas!