Arabesque
Seule en ce silence, je songe ;
Une arabesque m’éblouit,
Blanches ses ailes dans la nuit,
Survolant la mer qui s’allonge.
Un souffle au loin amerrit
Mêlant le ciel au crépuscule
Et mon encre se tentacule
A la lame qui s’enhardit.
Vague au bord du grand rivage,
Qui de l’âme cherche la clef,
Lame en houle d’un vrai naufrage
Qui du penchant veut tout sauver.

Alors le grain glisse au long sable
Roulant les mots en longs cerceaux
Et se rassemble en flots très beaux
Le vers d’amour, invulnérable…
La mouette berce son cri,
La palme penche puis frissonne
Le frangipanier s’abandonne :
Tout est senteur et chant épris.
Survolant la mer qui s’allonge,
Blancheur d’ailes dans cette nuit,
L’arabesque va, au ciel luit ;
Seule en ce silence, je songe…
samedi 28 juin 2014 ; 17 heures 38