
#1
Posté 09 juin 2015 - 11:47
MESSAGE POPULAIRE !
Il fait noir à même le sang
Qu'importe un soleil qui s'avance
dans le silence étourdissant
D'ailleurs très vite s'y dessinent
les spectres familiers du coeur
vers où nos larmes s'acheminent
Quelle mémoire n'est douleur
Oh le reflet de ces sourires
et de ces voix qui ne sont plus
Ces mille riens qui nous déchirent
Ces printemps désormais reclus
Passe le vent sur notre terre
Le deuil revêt la chair les os
bien avant la nuit délétère
dont vont s'aiguisant les ciseaux
La maison vide nous rappelle
telle chanson ou tel regard
Bonheur cruel que nous épelle
un rêve soudain cauchemar
Il faut pourtant marcher encore
parmi les sables du désert
en espérant la seule aurore
où s'affranchir de cet enfer
- Cyraknow, Dad Allaoua, omillou et 11 autres aiment ceci
#6
Posté 09 juin 2015 - 02:14
Merci pour ce superbe tour du monde.
Toujours la même chaleur nous enfante.
J'aime...
- M. de Saint-Michel, Thomas McElwain et pigloo aiment ceci
#7
Posté 09 juin 2015 - 02:16
Merci à vous pour votre chaleureux commentaire!...Merci pour ce superbe tour du monde.
Toujours la même chaleur nous enfante.
J'aime...
- Thomas McElwain aime ceci
#8
Posté 09 juin 2015 - 02:27
Amitiés.
- M. de Saint-Michel et Thomas McElwain aiment ceci
#9
Posté 09 juin 2015 - 02:41
Merci de votre passage. Cordialement.Merci M.Saint Michel pour ce bel hommage Au coeur du Monde.
Amitiés.
Être poète = être lucide (enfin, autant qu'il est possible...)un texte d'une grande lucidité M. de St Michel
Merci à vous.
- Thomas McElwain et pigloo aiment ceci
#10
Posté 09 juin 2015 - 03:02
"Il faut pourtant marcher encore
parmi les sables du désert
en espérant la seule aurore
où s'affranchir de cet enfer"
Et même si froid et solitude étreignent nos coeurs, il n'en demeure pas moins
qu'il y a toujours quelqu'un -qui relaye- les affres du deuil
à l'aide de cet Autre bon et bienveillant.
hasia
- M. de Saint-Michel, Thomas McElwain, lh_abdou et 1 autre aiment ceci
#11
Posté 09 juin 2015 - 03:44
Oui, par-delà nuit et deuil, l'Amour est lumière...Et même si froid et solitude étreignent nos coeurs, il n'en demeure pas moins
qu'il y a toujours quelqu'un -qui relaye- les affres du deuil
à l'aide de cet Autre bon et bienveillant.
hasia
Merci pour vos paroles.
- Thomas McElwain, lh_abdou et pigloo aiment ceci
#12
Posté 09 juin 2015 - 04:22
Merci pour ce très beau poème de Rutebeuf que Ferré mit en musique...
votre poème m'a évoqué celui ci qui traite également du fardeau des absents. Tout ceux qui ont perdu un proche se retrouveront dans votre monde...
- M. de Saint-Michel, Thomas McElwain, lh_abdou et 1 autre aiment ceci
#13
Posté 09 juin 2015 - 05:18
Comme il est lourd notre deuil
Et que le voyage est long
Chaque pas est un écueil
Chaque mot est un bâillon
- M. de Saint-Michel, Thomas McElwain, lh_abdou et 3 autres aiment ceci
#14
Posté 09 juin 2015 - 06:13
votre poème m'a évoqué celui ci qui traite également du fardeau des absents. Tout ceux qui ont perdu un proche se retrouveront dans votre monde...
Merci... Dans même ordre d'idées, il y a également le poème de Lamartine mis en musique par Brassens: Pensées des morts (si je me souviens bien...)
Et au fil du Temps qui passe, notre deuil est de plus en plus lourd...Comme il est lourd notre deuil
Et que le voyage est long
Chaque pas est un écueil
Chaque mot est un bâillon
Merci à vous.
- Julien Hoquet, Thomas McElwain, lh_abdou et 2 autres aiment ceci
#15
Posté 09 juin 2015 - 07:40
Silence.
- M. de Saint-Michel, Thomas McElwain, lh_abdou et 2 autres aiment ceci
#16
Posté 09 juin 2015 - 07:53
Silence.
Vraiment. C'est une poésie très émouvante.
- M. de Saint-Michel, lh_abdou et FlorentM aiment ceci
#17
Posté 09 juin 2015 - 09:59
Silence.
Silence et poésie ont partie liée...
- Thomas McElwain, pigloo et FlorentM aiment ceci
#18
Posté 09 juin 2015 - 10:16
Votre écriture prend ici une tournure plus personnelle que celle de vos précédents poèmes, plus sensible peut-être, tout aussi belle sans doute. Votre style propre développé au fil des vers se conjugue d'une lourde tristesse dont la fluidité des sons souligne par contraste l'amertume et l'indicible solitude. Contraste renforcé par le titre : "Au monde", comme à ceux qui n'en sont plus... fine embrasure dans ce voile que nous passerons tous un jour.
J'aime particulièrement ce vers : "Quelle mémoire n'est douleur", tant pour ses sonorités inattendues qui pourtant se marient parfaitement aux précédents que pour le questionnement qu'il esquisse, qui pour être réthorique n'en est pas moins fort profond.
Merci M. de Saint-Michel pour ce partage !
- M. de Saint-Michel, Thomas McElwain, lh_abdou et 1 autre aiment ceci
#19
Posté 09 juin 2015 - 11:01
C'est à moi de vous remercier, cher Florent, pour cette fine et sensible analyse de mon poème. On est souvent mauvais juge de ce que l'on écrit - ou, du moins, n'a-t-on pas le recul nécessaire pour vraiment l'appréhender avec des yeux neufs: son aspect plus "personnel" m'avait échappé... Peut-être que le thème ici développé était, en effet, moins manifeste, plus occulté dans certains autres de mes textes...Votre écriture prend ici une tournure plus personnelle que celle de vos précédents poèmes, plus sensible peut-être, tout aussi belle sans doute. Votre style propre développé au fil des vers se conjugue d'une lourde tristesse dont la fluidité des sons souligne par contraste l'amertume et l'indicible solitude. Contraste renforcé par le titre : "Au monde", comme à ceux qui n'en sont plus... fine embrasure dans ce voile que nous passerons tous un jour.
J'aime particulièrement ce vers : "Quelle mémoire n'est douleur", tant pour ses sonorités inattendues qui pourtant se marient parfaitement aux précédents que pour le questionnement qu'il esquisse, qui pour être réthorique n'en est pas moins fort profond.
Merci M. de Saint-Michel pour ce partage !
- Thomas McElwain, pigloo et FlorentM aiment ceci
#20
Posté 10 juin 2015 - 10:50
.
#21
Posté 10 juin 2015 - 01:00
il ne date pas d'aujourd'hui, ce texte... si ?
Je l'ai écrit en janvier (2015)...
#22
Posté 10 juin 2015 - 01:04
ah, je pensais plus aux abords du XIXème/XXème siècle, pardon ^^
#23
Posté 10 juin 2015 - 01:07
ah, je pensais plus aux abords du XIXème/XXème siècle, pardon ^^
Toute erreur (involontaire) est pardonnable...
#24
Posté 10 juin 2015 - 01:13
merci
... mais c'était une erreur bien bénévole
#25
Posté 10 juin 2015 - 01:42
"Erreur bénévole": savoureuse expression...merci
... mais c'était une erreur bien bénévole
- Thomas McElwain aime ceci
#26
Posté 10 juin 2015 - 02:08
.
#27
Posté 10 juin 2015 - 02:39
"Il n'y a rien de nouveau sous le soleil."savoureuse je ne sais pas, mais ça ne change pas mon opinion ;
ce texte n'est pas une nouveauté ^^
- Escamillo Cavradossi et pigloo aiment ceci
#28
Posté 10 juin 2015 - 03:45
#29
Posté 10 juin 2015 - 03:56
l'inconnu existe
Assurément. Mais aussi longtemps qu'il est "inconnu", ... on l'ignore!
#30
Posté 10 juin 2015 - 05:11
il ne fait nuit dans un coeur en présence....vêtu de l'apparat du simple cheminant
et dans la main pour unique arme, non point une lame mais une plume...
L'homme plisse le regard, fait quelques pas puis déclame :
Réveil à l'ombre de l'absence
Il fait noir à même le sang
Qu'importe un soleil qui s'avance
dans le silence étourdissant
L'oeil aux aguets, tel le faucon tombé d'un ciel de poésie, l'homme se tourne....
c'est M. de Saint-Michel...au sol gît une ombre...
cette dernière s'exclame, tournée vers ce Soleil mobile-
-ce soleil vêtu de l'apparat du simple luminaire, cheminant :
D'ailleurs très vite s'y dessinent
les spectres familiers du coeur
vers où nos larmes s'acheminent
Quelle mémoire n'est douleur
Dolore essence, dolorescence - miroitement en éclat de perles d'iris...
or, voilà !-on entend du sinistre le ricanement crispé
et M. de Saint-Michel devine la presque présence de la Femme Michélienne,
spectre du non-dit quand tout est à crier....dès lors :
Oh le reflet de ces sourires
et de ces voix qui ne sont plus
Ces mille riens qui nous déchirent
Ces printemps désormais reclus
Il ne fait pas bon s'attarder...des pas se pressent
- pressentiment d'un coeur de poète qui s'emballe -
d'un geste en grâce du mouvement,
M. de Saint-Michel se couvre d'esprit mais découvre tout un pan de son âme.
Dehors, le fer est maudit, tant de cliquetis à vous glacer le sang et le sens des mots :
Passe le vent sur notre terre
Le deuil revêt la chair les os
bien avant la nuit délétère
dont vont s'aiguisant les ciseaux
Il n'est plus d'effroi qu'en la vision d'un linceul qui s'envole
- tout parait d'un irréel, masqué d'illusion....
M. de Saint-Michel, le coeur gros...une main effleure son ouïe
- est-ce la sienne ou celle de la Dame nue, longue élancée de svelte élégance
mais pourtant drapée d'évanescence ?
- le vent porte ce quatrain :
La maison vide nous rappelle
telle chanson ou tel regard
Bonheur cruel que nous épelle
un rêve soudain cauchemar
le coeur a ses raisons....Epargné en la brûlure de cette nostalgie, fleur de mirage.
Traces & empreintes sur le sol et empruntant sous le firmament
la voie du cheminant dont nul vers ne se résigne, M. de Saint-Michel cesse de briller en son ciel aujourd'hui
Il faut pourtant marcher encore
parmi les sables du désert
en espérant la seule aurore
où s'affranchir de cet enfer
Paradoxe et poésie - son coeur-soleil s'écarte en vers d'horizon...
il fait nuit au dehors mais si jour au dedans
chaleur en l'humain car "l'enfer, c'est le froid"....
******
- M. de Saint-Michel, Thomas McElwain et FlorentM aiment ceci
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