La nuit échafaude triste
Les projets imbéciles
De ces esprits vils
Qui se mettent en piste
Les crachats d’alcool
Les blanches bouffées
Font leurs miséreux effets
Sur ces êtres frauduleux
Leur folie a jeté son feu
Volute de grincheux
Qui empoisonne furieux
L’air de notre heureux
Et les hautes flammes
Ravage l’immeuble
Tous les meubles
Et les pleurs du peuple
Les larmes de cette femme
Ne couvriront l’embrasement
De ce délit trop dément
Qui brûle la sagesse de nos âmes
La victime petite fille
Les yeux souillés par l’air
Contre son cœur serre
Son canari en guenille
Il a pris pauvre oiseau
Une envolée de fumée
Il s’en préserve muet
Le bec dans son plumeau
Il est vingt trois heures
Les pompiers se lancent
Dans le dernier silence
Du fatras de nos peurs
Squelette funèbre d’arrogance
Il recrache toussoteux le poison
De ses fumées de déraisons
D’où s’envole l’intolérance
Où sont t’ils les criminels ?
Ceux qui attentent à la vie
Les yeux toujours ravis
Du grand spectacle cruel
O vous ! Les vrais justiciers
Quel est le droit de l’homme ?
Quand l’autre en métronome
Ravage nos vies d’un instinct vicié
Justes saurez vous, sanctionner
Le démoniaque fou tueur
Sans humanité d’amour rageur
Pour nous préserver de son atrocité
Vos vies ont été épargnées
O pauvre gens déboussolés
Votre nid douillet s’est envolé
Mais le parfum des fumées est resté
La violence s’est accrochée
Encore plus profondément
Au fond de votre agacement
Et votre mémoire s’est aiguisée
Pourrait-on ne plus jamais voir
La gratuité de ces crimes parfaits
Qu’on ne peut se laisser tolérer
Notre bonté ne se doit être assassinée
Pour laisser place au faire croire
☼ŦC