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Le temps d'hier

hier passé antan

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1 réponse à ce sujet

#1 modepoete

modepoete

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Posté 14 octobre 2015 - 02:52

J’entendais sonner au clocher

De l’église du gothique d’à coté

Les vingt heures prévenant du souper

La fratrie attendait père qui se venait

 

Ma mère dans sa délicatesse

Avait préparé avec sagesse

Le mou à l’étouffée des pauvresses

Que nous attendions avec richesse

 

Au dessus de nos têtes le silence

Offrait  le clin d’œil au tabernacle

Du son qui  sortirai de son habitacle

Quand Père aurait pris sa pitance

 

La TSF cracherait les images de ses histoires

Ses lampes avaient commencé à chauffer

Et leurs raies de lumière  construisaient

Au plafond les images de  leurs grimoires

 

Dans le passé les lampes avaient  déjà explosées

Et nous n’avions eu  le sou pour les changer

Aussi maintenant  avec parcimonie  on écoutait

Au soir le récit du secret des mystères

 

La tête de père avait embrasse sans retenue la table

De son sommeil et ses oreilles oubliaient  le son

Il chantait un air de  sa rêverie  dans l’unisson

De son  ronflement et de la radio qui vous endiable

 

Et bientôt nous entendions les frissons, les soupirs

De chacun  qui se bruissaient à l’écoute de cette voix

Qui nous menait jouer avec la peur  sous son toit

Les portes grinçaient, on n’osait plus les ouvrir

 

Les heures s’envolaient et le fourneau boudait

Sa chaleur il ne voulait plus  nous la donner

Il avait épuisé sa réserve de charbon en cendrée

Et Le sceau dans l’escalier attendait sa destinée

 

Il me fallait descendre  dans le noir de cette cave

Je tremblais,  le fantôme du tisonnier m’interpellait

Mes os transpiraient  aux crissements  qui jouaient

Avec mon calme qui fermait mes yeux pour me cacher

 

Je descendais et remontais d’un pas les marches

Sans comprendre d’où venaient tous ces mirages

Blême, Mère me demandait si j’étais fatigué sitôt en haut

 

Je grelottais de ma peur dans la chambre de la froideur

Je m’enfermais dans mes couvertures et mon oreiller

Pour ne pas laisser venir les fantômes surveiller

Mes rêves et me nuire dans mon  cauchemar des frayeurs

 

C’était cet  hier  et  le charbon a disparu  loin des ailleurs

Quand  l’enfant nouveau rêve de ces bêtises de gouailleur

Tout lui est chaud, tout lui est  facilité loin des corvées

il n'entend plus les images il regarde la ùmodernité

 

☼ƑƇ



#2 Pas radis

Pas radis

    Tlpsien +++

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  • Une phrase ::La poésie ? Et si elle existait encore ....

Posté 14 octobre 2015 - 06:34

Bonsoir Modepoète,

 

Une magnifique histoire vraie, là, je suis sous le charme, bravo +++

 

Bien cordialement,

Philippe.





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