Septembre
Poumons chargés d'air
Ma voix chante deux mondes
Le noir et le vert
Gorge ouverte
Par plaques je creuse la houille
Pour l'étincelle
Pour la flamme
Pour la chaleur
Mineur de l'ombre
Je déterre inlassablement
Des flaques de soleil
Et j'inonde le jardin vert
Je suis cette feuille oubliée
Entre deux pages de souvenirs
Toujours vivante
Penché à la frontière des mondes
Les yeux cernés de noir
Je ne fuis pas
J'arrive
Je repeindrai le feuillage d'automne
Pour repousser l'hiver.