Nathalie !
Sais-tu qu’il était interdit
Dans la chaleur de cet été
Dans l’intimité d’une pièce
Que l’on désigne par « la caisse »
Et de surcroît, fermée à clé
Penché sur toi pour vérifier
Qu’en effet, tu savais compter…
Penché sur toi dans mes fonctions
C’était bien chose défendue
D’exhiber ton épaule nue
Ton cou à la chair jeune et tendre
Sans savoir que cela engendre
Des désirs fous et des pulsions !
Et mettre à deux doigts de mon nez
L’effluve tiède et parfumée
De cette jeune peau halée
Savais-tu ce que tu risquais ?
Te faire mordre, à l’évidence.
Tu peux dire : j’ai eu de la chance
Que par réserve, mon patron
Ne m’aie pas fait un gros suçon.
J’aurais bien pris une mornifle
Et je risquais que tu persifles
Sur ma conduite, avec raison,
Mais, Bon Dieu ! ç’aurait été bon !
C’est pour ça que je te le dis :
Nathalie, c’était interdit !