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Hotel Nostalgie

Québec Amérique XXIe

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6 réponses à ce sujet

#1 Julien Hoquet

Julien Hoquet

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  • Une phrase ::Je regarde un ciel étoilé et je me sens une grande humilité.

Posté 07 juin 2017 - 08:05

                                                 HOTEL NOSTALGIE

 

à Daniel

 

Sur la route des insomnies

J'ai roulé comme un fou

Vers ce rendez-vous

À l'hôtel Nostalgie

 

Mon vieux chum

Tu m'as attendu

Malgré tout

Dans cette chambre

À l’Hôtel Nostalgie

Weeds, speed, coke

'Pour passer le temps

Quand y est trop long'

T'as jamais su reposer ton âme

Au fond de cette opacité

T'as jamais envoyé de carte postale

Mais tu m'attendais, allez savoir pourquoi

Quelques années ont passé

Mais les amulettes sont restées

Je me souviens

Ta vie était comme une roche

Qui dévalait la montagne

Et tout le temps, tu fuyais

Pour fuir la maison paternelle

Tu faisais du pouce, tu prenais la route

Tu courais à tue-tête

Weeds,speed,coke

Pour survivre à cette opacité

Ton cœur de girouette

Accroché aux vents écœurants

Tu voulais te sauver, t’échapper

Aller ailleurs, aller partout

N'importe où

Le moment présent

Était pour toi trop étroit

Ton cœur était

Une bombe à retardement

Weeds,speed,coke

Pour fuir cette opacité

Tu roulais à pleins cris

Sur la route 666

Devant, il n'y avait rien

Que des murs de briques

Des doutes diaboliques

Tu traversais des villages de solitudes

Mort entre les morts, tu mangeais la fureur de vivre

Weeds,speed,coke

Pour prolonger les étincelles de la nuit

Les yeux engloutis dans tes ténèbres

Étendu sur ton lit

Avec beaucoup de blues sous les paupières

Tu revoyais le film de ta vie

Des rues aux viscères tordus

Des boulevards de buvards, des villes viles

Des ruelles boschéennes

Et des parkings à cauchemars

Je suis arrivé trop tard

Pour te prendre la main

Après avoir sombré dans la porno-nono

Avec les poches pleines de roches

Et des bibites suceuses de sang

J'ai été sans-cœur, l'été

Et tout à l'envers, l'hiver

Pourtant nous avions ensemble

Fait un trip western dans le saloon

Et un voyage de pêche à Châteauguay

Nous avions chanté 'Sympathy for the devil'

Dansant autour d'une tombe à St-Hyacinthe

J'en avais les mains gluantes, trop gluantes

Pour empêcher que tu t'enlises

 

L'aube qui vient

Effacera toutes les nuits

Je suis venu te chercher, vieux chum

À coup de roulements de drums

Je vais de déterrer

Tu viendras avec moi

Fumer un joint et boire une bière

Pour m'affranchir de ce dernier rendez-vous

Que j'ai manqué

 

Tu seras Jim Morrison

Qui chante 'Comme ils disent'

Je serai Aznavour

Qui chante 'The end'

Viens, sort de ce maudit trou

Donne-moi cette chance

Ose un dernier miracle  



#2 Stagire

Stagire

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Posté 07 juin 2017 - 09:58

C'est beau, et c'est aussi une grosse claque.



#3 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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  • Une phrase ::Je suis quelqu'un pour qui poésie et respiration ne font qu'un.

Posté 08 juin 2017 - 12:29

Une poésie brute jaillie des tripes - et de l'âme...

#4 Invité_Marcel Faure_*

Invité_Marcel Faure_*
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Posté 09 juin 2017 - 01:51

Un poème qui dit délicatement des douleurs et des regrets toujours présent. oui, un vrai poème.



#5 Escamillo Cavradossi

Escamillo Cavradossi

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Posté 09 juin 2017 - 02:32

je crois avoir déjà séjourné dans cet hôtel, un hôtel de vacant où nous abandonnent ceux qui prennent congé trop vite.



#6 Romarinemotamot

Romarinemotamot

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  • Une phrase ::"Corinne ou l'Italie" me plaisait bien mais Romarine est mon pseudo d'artiste...

Posté 09 juin 2017 - 09:43

                                                 HOTEL NOSTALGIE

 

à Daniel

 

Sur la route des insomnies

J'ai roulé comme un fou

Vers ce rendez-vous

À l'hôtel Nostalgie

 

Mon vieux chum

Tu m'as attendu

Malgré tout

Dans cette chambre

À l’Hôtel Nostalgie

Weeds, speed, coke

'Pour passer le temps

Quand y est trop long'

T'as jamais su reposer ton âme

Au fond de cette opacité

T'as jamais envoyé de carte postale

Mais tu m'attendais, allez savoir pourquoi

Quelques années ont passé

Mais les amulettes sont restées

Je me souviens

Ta vie était comme une roche

Qui dévalait la montagne

Et tout le temps, tu fuyais

Pour fuir la maison paternelle

Tu faisais du pouce, tu prenais la route

Tu courais à tue-tête

Weeds,speed,coke

Pour survivre à cette opacité

Ton cœur de girouette

Accroché aux vents écœurants

Tu voulais te sauver, t’échapper

Aller ailleurs, aller partout

N'importe où

Le moment présent

Était pour toi trop étroit

Ton cœur était

Une bombe à retardement

Weeds,speed,coke

Pour fuir cette opacité

Tu roulais à pleins cris

Sur la route 666

Devant, il n'y avait rien

Que des murs de briques

Des doutes diaboliques

Tu traversais des villages de solitudes

Mort entre les morts, tu mangeais la fureur de vivre

Weeds,speed,coke

Pour prolonger les étincelles de la nuit

Les yeux engloutis dans tes ténèbres

Étendu sur ton lit

Avec beaucoup de blues sous les paupières

Tu revoyais le film de ta vie

Des rues aux viscères tordus

Des boulevards de buvards, des villes viles

Des ruelles boschéennes

Et des parkings à cauchemars

Je suis arrivé trop tard

Pour te prendre la main

Après avoir sombré dans la porno-nono

Avec les poches pleines de roches

Et des bibites suceuses de sang

J'ai été sans-cœur, l'été

Et tout à l'envers, l'hiver

Pourtant nous avions ensemble

Fait un trip western dans le saloon

Et un voyage de pêche à Châteauguay

Nous avions chanté 'Sympathy for the devil'

Dansant autour d'une tombe à St-Hyacinthe

J'en avais les mains gluantes, trop gluantes

Pour empêcher que tu t'enlises

 

L'aube qui vient

Effacera toutes les nuits

Je suis venu te chercher, vieux chum

À coup de roulements de drums

Je vais de déterrer

Tu viendras avec moi

Fumer un joint et boire une bière

Pour m'affranchir de ce dernier rendez-vous

Que j'ai manqué

 

Tu seras Jim Morrison

Qui chante 'Comme ils disent'

Je serai Aznavour

Qui chante 'The end'

Viens, sort de ce maudit trou

Donne-moi cette chance

Ose un dernier miracle  

" Fureur de vivre" qui s'achève à l'hôtel des coeurs brisés de solitude... Magnifique!



#7 Julien Hoquet

Julien Hoquet

    Tlpsien +++

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  • Une phrase ::Je regarde un ciel étoilé et je me sens une grande humilité.

Posté 12 juin 2017 - 02:52

Merci à vous qui n'avez pas peur de suer du coeur pour les poètes.