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Ma vie de chienne

chien nature

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#1 modepoete

modepoete

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Posté 24 octobre 2017 - 04:46

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Enfin il est l’heure, ils font trop de bruit

Je range endormie quelques linges de la nuit

Bâillements, étirements mes premiers ennuis

Je suis bien là, ils vont vouloir que je m’enfuie

 

Car chaque matin c’est pareil, la ritournelle

-Lola, ma petite Lola viens ici ma toute  belle

-Non je t’en prie ne vas pas dans la poubelle

C’est pourtant un bon coin de joies nouvelles

 

On me sert le cou, je geins,  croyez vous

Il serre toujours, j’ai compris  il n’est pas mou

Toute nue on me sort, froid glacial, il s’en fou

Dehors je tremble, pour lui j’ai des puces partout

 

Il est neuf heures, et mon petit déjeuner comme lui

Je grogne, il croit que je veux  voir sa femme, il jouit

Il me demande de faire la belle, un quignon, je fuis

Incroyable cela, je ne suis mendiante de sa vie

 

Madame se lève : - Oh ma petite Lola  tu as faim

Heureusement  leur poubelle m’a gavée  au grand matin

Va chercher le nonos et ramène moi le; pas d’entrain

J’en ai marre de ne pas faire ce qui me plait enfin

 

Il est l’heure ils me laissent seule, la voie  est à moi

Je vais pouvoir me dérouiller les pattes sur la soie

Je vais jouer avec la nature, la plante verte ma foi

Elle tombe par terre, patatrac, à  plus tard ce n’est pas moi

 

Aie! Ils sont de retour, je ne suis plus leur fifille

Ils cherchent à me frapper, je suis une anguille

J’attendrai sous le lit plusieurs heures d’aiguilles

Avant de me montrer  soumise pour qu’ils me houspillent

 

Tiens ils ont remplie ma gamelle, quel est le menu

Moi j’aime les bon plats, je grogne je suis émue

Un poulet carotte, mon plat préféré, ils ont de la vertu

Je me goinfre, tant pis pour leur porte monnaie fendu

 

Pas de travail, je vais faire la sieste sur le canapé

Il n’aime pas çà, mais leur  volonté est limitée

Mais je sais, dans un instant  je serais encore chahutée

Par leurs câlins, ils sont gênants, sur vous ce serait déplacé

 

Enfin le grand calme de ma journée, je  rêve de liberté

Je gambade dans les campagnes, prés des  grandes cités

Je renifle mon pote sirocco,  je fouille les poubelles polluées

Je suis la meuf du quartier, j’ai des airs de rappeuse  innée

 

Quand arrive le soir je leurs parle de politique sympathique

Fait de société  je suis de la classe des petits  apathiques

C’est eux qui président mon avenir, économistes dynamique

Ils prélèvent sur ma gamelle   leurs impôts emblématiques

 

Devant moi ils mangent au souper des friandises succulentes

Et je jappe pour leurs dire que moi aussi j’en demande

Mais ils font fi de me comprendre, je mords leur talon intimidant

De rage je déchire le tissu du canapé ma chute est violente

 

Je vous connais,  vous avez le regret toujours bien facile

C’est pour cela que j’en profite et  parfois retourne sur mon île

Dans Mon panier  douillet  où la nuit me racontera  une idylle

Trop virtuelle car j’aimerai  avoir des enfants bien dociles

Mais mes coquins de maitres m’en ont bloqué la voie

ƒC





Aussi étiqueté avec au moins un de ces mots-clés : chien, nature