Souvent Vous restiez – Oliver Delabre
Souvent Vous restiez à mes côtés au soir
juste pour que l’humour Vous voyage
nos corps se comprenaient un Temps
sans un oubli : pourtant l’illusion était
au matin : Nous le savions : en profitions
Au matin vous aimiez ce miroir Vous dessiner ;
l’Amant Vous en avait bien offert des mille ;
seul ce premier miroir, celui de votre confidence
savait Vous représenter belle même triste ;
il le comprenait de son coeur : l’aimiez pour cela
Triste au matin Vous préfériez lui prendre la main
et courir l’aventure à dévorer cette Vie à deux
à Saint-Germain-des-Prés aux Deux Magots
le long des Quais à feuilleter chez les bouquinistes
à rire de ce corps le bouleversant de mains complices
Parfois au détour d’un miroir d’une boutique
vous aimiez le contempler jusques à le caresser
tout doucement et de votre sourire d’une Vie ;
alors l’Amant y déposait sa main offrant au miroir
deux silhouettes s’embrassant de l’instant divin
Vie dévorée un soir elle se dissipa d’un vent
de l’affluence de voyages et de rencontres du Temps ;
toutefois leur silhouette persista d’un irisé
tel ce miroir croisé au matin d’une nuit joliesse
et ceux de vitrines parfumées se souvenant de l’heure
Oli ©Souvent Vous restiez…
© (P)-27/12/17 à Muse S (libre)*Mus147