La pluie ruissellle de vie sur ton visage nettoyé d'alangui,
fluide et légère, elle coule aux joues des jours écoulés, impies,
et réveille de gouttes une eau plus douce que les larmes,
loin des chagrins, des désillusions et des drames.
Elle coule tendrement en offensant les bruits d'alarme,
ceux qui, avec violence et prudence et remontrances, flattent
et marchent au pas...sans raison, sans attention, elle nettoie le fracas
des farces humaines qui filtrent entre les doigts,
entre les gouttes effaçant le charivari au cloaque
des flaques de boue...
entre les gouttes, elle joue et claque, de ses averses à la renverse
d'un ciel contre terre…
elle joue sur tes joues et plonge avec allégresse dans ton cou,
mouillé trempé, chiffonné, elle pénètre le cours des doutes.